Le Gabon est la première destination de la deuxième caravane de l'export en Afrique prévue du 16 au 22 mai dans une tournée qui se poursuit au Cameroun et prendra fin en Guinée Equatoriale. Le choix de ce pays par Maroc Export, organisateur de cette mission de prospection, n'est pas le fruit du hasard. En effet, les relations économiques et commerciales maroco -gabonaises ne datent pas d'aujourd'hui. Elles remontent à 1974. Durant cette période (1974-2010) les deux pays ont signé d'importants accords de coopération dans divers domaines comme la pêche maritime, l'agriculture, la promotion de la PME/PMI , l'artisanat, la géologie, les hydrocarbures, les ressources hydriques ou encore la formation professionnelle. D'autres accords de partenariat sont en projet. Il s'agit de l'accord de coopération entre le Centre marocain de promotion des exportations et l'Agence de promotion des investissements privés du Gabon, et l'accord de coopération entre la FCCIM et la Chambre de commerce d'agriculture, d'industrie et des mines du Gabon (CCAIG). Mais ce qui justifie pleinement cette visite d'affaires, c'est la volonté du Maroc de conclure un accord de libre échange avec la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale dont le Gabon est membre, selon le ministère du Commerce extérieur. Les échanges commerciaux entre les deux pays restent cependant très modestes. Durant les six dernières années, le volume global des échanges a enregistré une évolution annuelle moyenne de -2,16%. En 2009, ces échanges ont totalisé 28,37 millions d'euros contre 42,75 et 50,71 millions d'euros respectivement en 2008 et 2007. En 2004, ils se sont chiffrés à 38,28 millions d'euros. Entre 2004 et 2009 la balance commerciale affichait un déficit au détriment du Maroc, à l'exception de l'année 2009 où le solde commercial a connu un excédent (1,4 millions d'euros seulement). En 2009, le Gabon est notre 10e client et 3e fournisseur à l'échelle de l'Afrique subsaharienne. A noter également que le taux de couverture ne dépassait guère les 66% dans le meilleur des cas. Les exportations marocaines vers le Gabon ont connu une trajectoire ascendante progressant ainsi en moyenne annuelle de 17,56%(2004-2009). Au cours de cette année nos ventes se sont établies à 14,9 millions d'euros contre 17,13 millions d'euros en 2008 et 7,40 millions d'euro en 2004. Durant les trois dernières années le Maroc a écoulé sur le marché gabonais des produits alimentaires, notamment les conserves de poisson d'une valeur de 6,56 millions d'euros en 2009 contre 5,73 millions d'euros en 2008. Parmi les autres produits exportés on peut citer les produits finis et d'équipements industriels, les fils et câbles électriques, les chaussures ou encore les vêtements confectionnés. Faut-il souligner que le Gabon est notre 10e client à l'échelle de l'Afrique subsaharienne en 2009. Au niveau de la CEMAC, il est notre 3e client après la Guinée Equatoriale et le Congo. S'agissant des importations, le pays de Haj Ali Bongo Ondimba est notre 3e fournisseur sur le plan de l'Afrique subsaharienne. Il est aussi le 2e fournisseur parmi les six pays de la CIMAC. Nos importations en provenance de ce pays ont connu une évolution moyenne annuelle de -7% entre 2004 et 2009. Elles ont totalisé près de 13,5 millions d'euros en 2009 contre 25,6 millions d'euros en 2008 et 30,8 millions d'euros en 2004. Ce repli est à attribuer à la régression de nos achats du bois brut en lien avec la taxe à l'exportation de 15%, nouvellement instaurée par notre partenaire. Le Maroc importe uniquement du bois brut et du bois préparés pour l'industrie. Sur le volet des investissements marocains au Gabon, ils se sont élevés à16,4 millions d'euros en 2009, soit 16,41% du volume global investi en Afrique subsaharienne. A l'origine de ces capitaux injectés dans le circuit économique gabonais, figurent les BTP(en 2007) et l'augmentation du capital d'Ittissalat Al Maghreb dans Gabon TELECOM en 2009. Il est utile de le rappeler, qu'en 2007 le volume des investissements s'est chiffré à 26,2 millions d'euros soit 26,26% du volume global investi en Afrique subsaharienne.