La télévision numérique terrestre est à la traîne ! Un constat plutôt clair, et même logique selon certains. Pour faire le point sur la situation, « le plan national de la télévision numérique » a été présenté par le ministre de la Communication et le porte parole du gouvernement, Moustapha El Khalfi, lundi dernier à Rabat. El Khalfi a souligné, lors de cette réunion, que ce plan vise principalement à « répondre aux engagements internationaux du Maroc en matière de transition à la diffusion numérique, à protéger la souveraineté nationale dans ce secteur et à accompagner le développement technologique ». Toutefois, les vraies questions relevaient plutôt de l'état des lieux de la TNT au Maroc. Lancée en 2006, soit sept longues années « d'exercice », la TNT ne dépasse pas les 5 % d'utilisation aujourd'hui, avec un taux considérable de couverture du territoire national de l'ordre des 80 %. il ne reste aujourd'hui que deux ans et demi pour atteindre les objectifs tracés. Le ministre a souligné que cette technologie va permettre d'améliorer la qualité des programmes de télévision et minimiser les coûts de production engendrés par la diffusion analogique. Parmi les mesures prises par le département « Com » du gouvernement pour assurer la mise en œuvre du plan : la création d'un comité national pour la transition à la TNT, la mise en place d'un calendrier pour l'extinction de la diffusion analogique et la mobilisation d'importantes ressources financières à travers la création d'un fonds au titre de la loi de finances 2014. El Khalfi a assuré que le gouvernement œuvrera à soutenir les familles à revenu limité pour l'acquisition des convertisseurs-décodeurs TNT. Outre, l'aspect technologique ou purement matériel, la majorité des personnes questionnées par rapport à la TNT, confirme l'aspect pratique de la chose et la « qualité de l'image ». Elles ont pratiquement tous répondus « avoir la TNT? Pour regarder quoi ? ». Nous revenons ainsi au cœur du problème, en d'autre termes, la qualité de notre télévision, de notre service public. Une chose est sûre, le rôle de la télévision marocaine est, quant à lui, sérieusement à « redéfinir ».