Ce réseau est l'initiative d'une réunion sur le renforcement des responsabilités directes des femmes au sein des communes initiée par la fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF) et des élues françaises. Cette rencontre vise à mettre en place «ensemble un réseau entre la France et le Maroc d'échange, de discussions et de débats qui sur la parité et le genre, qui va nous permettre de former les jeunes et de réfléchir sur les sujets qui nous concernent», a déclaré à la presse Geneviève Couraud, Conseillère d'arrondissement à Marseille, présidente de l'Association «Elu/es contre les violences faites aux femmes». «Nos amies militantes marocaines ont beaucoup à nous apprendre par le travail de terrain qu'elles font partout dans le pays, par le relevé scientifique des indications qu'elles publient», a-t-elle tenu à préciser, se disant «formidablement étonnée» par les rencontres avec des femmes députées. De cette union entre les femmes françaises et marocaines «peut surgir des échanges, une solidarité et des progrès desquels nous allons tous bénéficier». Pour sa part, Fatima Lalem, adjointe au Maire de Paris, chargée de l'Egalité femmes/hommes, s'est dite de prendre part à cette rencontre en vue d'améliorer le renforcement de la prise de responsabilité, y compris dans le champ politique. «Sur ce plan, nous avons beaucoup à partager», a-t-elle souligné. «L'idée est de mettre en place une réelle dynamique partenariale en vue de donner lieu à des échanges de rencontres et à une mutualisation de travaux dans les deux rives de la Méditerranée», a ajouté Lalem. De son côté, Fouzia Assouli, présidente de la FLDDF, a mis en avant «le mode de scrutin initié par la France pour accéder à la parité», relevant que le but de cette rencontre est de pouvoir s'inspirer des expériences françaises. «Il est important de voir toutes les expériences, de faire l'échange et le réseautage qui va nous permettre de continuer notre marche pour la parité», a-t-elle indiqué. «Nous allons finaliser un accord en vue de maintenir un pôle d'échange, de débats et mettre en place des mécanismes législatifs précis», a fait savoir Assouli. Dans un exposé intitulé «Promouvoir la parité en politique», Geneviève Couraud a présenté les actions entreprises en faveur de la parité, notamment la Charte d'Athènes et le Manifeste des 10 femmes anciennes ministres (5 de droite/5 de gauche), ainsi qu'un aperçu historique sur les droits acquis par les femmes françaises au XXe siècle, notamment le congé de maternité (en 1909), le droit de vote des femmes (1944) et les lois dites sur la parité (2000). Pour ce qui est de la représentativité de la gent féminine dans les Assemblées, la France est actuellement (2013) au 37e rang mondial, 26,9 % de femmes élues à l'Assemblée Nationale et 22,2 % au Sénat, a-t-elle fait remarquer.