Dans une déclaration au site d'information Lakome, le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat, a affirmé que « la récupération de Tindouf, Colomb Bechar, Hassi Baida et Elknadssa est une exigence du peuple marocain ». D'après Lakome, Chabat a tenu à préciser que lorsqu'il a évoqué la question, le 1er mai devant ses partisans, il l'a fait en sa qualité de secrétaire général du Parti de l'Istiqlal et non comme une composante du gouvernement. Le SG de l'Istiqlal a également « promis qu'il allait évoquer au sein de la majorité gouvernementale la question». Une déclaration qui a fortement irrité Alger. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien, rapporté par le quotidien algérien Echorouk, « le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a assuré que les déclarations attribuées par les médias marocains au Secrétaire général du Parti de l'indépendance, Hamid Chabat, sont graves et inacceptables », allant jusqu'à les qualifier de «déviation grave et irresponsable». « Il s'agit d'un jeu de populisme », explique le professeur Taj-Eddine Houssaini. « Je pense qu'il y a un amalgame entre les déclarations officielles d'un responsable autorisé et d'un chef de parti politique qui peut jouer sur ça pour des raisons partisanes » ajoutant que « le moment n'est pas convenable pour faire une telle déclaration, au contraire c'est le moment où la partie marocaine doit agir avec beaucoup de sagesse, avec beaucoup de responsabilité et surtout éviter ce genre de déclarations qui risquent de mettre de l'huile sur le feu ». Un semblant d'apaisement Dimanche, le ministre des Affaires étrangères algérien a déclaré que les relations entre l'Algérie et le Maroc « connaissent, mois après mois, un changement positif», ajoutant que « les deux pays sont mus par la même volonté de les promouvoir dans tous les domaines ». Une déclaration faite dans le cadre des travaux de la 31e session des chefs de diplomatie de l'UMA. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont entamé, dimanche matin à Rabat, les travaux de leur 31e session, au lendemain de la 48ème réunion du comité de suivi de l'ensemble régional. À l'ordre du jour, le processus d'intégration maghrébine, la réactivation des mécanismes et des institutions devant permettre de faire face aux défis inhérents à la sécurité et au développement, notamment dans le contexte actuel marqué par l'instabilité de la région sahélo-saharienne. Lors de sa réunion, le comité de suivi a notamment débattu de la dynamisation des commissions ministérielles spécialisées et des conseils ministériels sectoriels, la création de la zone maghrébine de libre-échange, la banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur. Pour le professeur Taj-Eddine Houssaini, « l'utilité des réunions doit être évaluée par rapport à leur rentabilité. Or, aujourd'hui, on constate un manque de rentabilité ».