Casablanca se souvient encore du ‘'jeudi noir'' qu'elle a vécu. Les Casablancais et leur ville ont tremblé suite au actes de vandalisme qui ont provoqué des dégâts matériels assez conséquents. Des agressions aux vols à l'arme blanche en passant par la destruction de biens privés et publics… Le 11 avril est à marquer tristement dans les annales de la métropole. Ce jour-là, commerçants et passants ont été choqué par des scènes de terreur, dont les acteurs principaux étaient les supporters rbatis. Les événements ont causé plus de 200 arrestations et ils n'ont fait que relancer de plus belle la polémique concernant l'emplacement des stades dans le centre des villes. « Les matchs de football signifient hooliganisme à Casablanca, il est donc anormal qu'un stade soit situé tout près des habitations ! », s'indigne Azzedine, chauffeur de taxi. Il ajoute que les stades doivent être éloignés de la ville pour éviter tout acte de vandalisme. Une affaire d'opinion publique Azzedine n'est pas le seul à ne pas accepter la situation. Sur les réseaux sociaux, plusieurs pétitions ont été mises en ligne, toutes réclament la fermeture immédiate du stade Mohammed V. Cette pétition qui demande 7500 signataires, en a déjà rassemblé 6 800. « Ne plus vivre ce qu'a vécu Casablanca le jeudi 11 avril 2013 », réclame-t-on. Sur Facebook aussi, plusieurs pages ont été créées par les internautes marocains, avec le même objectif d'interpeller les autorités pour « remédier au problème majeur des Casablancais : le stade Mohamed V! ». Les créateurs de la pages réclament que « ce stade est tout sauf un lieu de rassemblement sportif ». « Déplacez le stade », encore et toujours… Suite à ces actes de vandalisme, plus de 200 accusés paraîtront aujourd'hui devant la chambre criminelle, après avoir été déférés devant le parquet du tribunal correctionnel pour des interrogatoires. Sur les 213 personnes déférées, 5 seulement ont bénéficié finalement d'un non-lieu. Plus de 60 mineurs sont poursuivis dans cette affaire. Le parquet qui a eu recours aux dispositions générales du code pénale, a aussi retenue la préméditation de certains actes, étant donné le fait que les supporters avaient prévu leur coup bien avant le match. Mais pour les commerçant du Boulevard Mohammed V, le procès n'est pas plus important que le déplacement du stade. Une commerçante, sous couvert de l'anonymat, nous dit que même si les accusés sont poursuivis, il y aura toujours les mêmes histoires de casse et de terreur. « La seule solution, c'est de déplacer le stade», ajoute-t-elle.