L'Union européenne a octroyé 1,8 milliard de dirhams de subventions au Maroc en 2010. Pour les trois ans à venir, ces dons s'élèveront à 2 milliards. de dirhams par an. Réussir le statut avancé. C'est l'objet d'un programme mis en place en 2010 afin de contribuer à dynamiser les efforts de convergence concernant la législation et des institutions marocaines avec celles de l'Europe. La poursuite de ce programme est inscrite dans l'échéancier Maroc-UE pour l'année en cours. Un enjeu de taille puisqu'il s'agit de rendre opérationnels les objectifs mesurables du statut avancé Maroc-UE. Selon le chef de la délégation de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu, cela n'enlève rien au fait que le Maroc reste l'un des premiers bénéficiaires des subventions européennes supportées dans le cadre de la politique européenne de voisinage. Pour preuve, «la coopération entre l'Union européenne et le Maroc a mobilisé, en 2010, 1,8 milliard de DH de dons, pour d'importants programmes au bénéfice des citoyens marocains» lit-on dans le communiqué diffusé vendredi dernier par la délégation de l'UE au Maroc. Appui aux ONG Ce budget a été alloué à plusieurs programmes, à l'exemple de ceux dédiés à l'agriculture solidaire, au désenclavement rural ou encore à la dé-pollution industrielle. La délégation locale de l'UE a également fait un inventaire non exhaustif du nouveau programme de coopération UE-Maroc, signé en juillet 2010. Ce programme dispose d'un délai courant jusqu'en 2013, avec un montant de subventions s'élevant à plus de 2 milliards de DH par an. Au programme de cette année, l'UE va poursuivre son appui financier au développement rural, avec un plan ciblant la région d'Al Hoceima, ainsi qu'une cinquantaine de projets en cours, dans les domaines des droits de l'Homme. L'UE appuie par ailleurs l'action des ONG marocaines et européennes en favorisant le dialogue et plus de coopération avec les membres de la société civile. Le Maroc a beau décrocher la pole position dès qu'on le classe avec les autres pays de la rive Sud de la Méditerranée, dont aucun n'est lié avec l'UE par un statut avancé, mais si on le compare à certains pays comme la Bosnie-Hérzegovine ou la Croatie, il redescend en milieu de tableau. Pour en prendre la mesure, le rapport Millhaud présenté en septembre 2010 au président français Nicolas Sarkozy, fait état d'une distribution inégale entre les pays de la rive Nord du pourtour méditerranéen et ceux de la rive Sud. En effet, quand les premiers reçoivent en moyenne 204 euros par habitant en financement, les seconds n'affichent qu'une moyenne de 59 euros par habitant. Dans cette logique, plusieurs observateurs, un peu confus, veulent savoir si on doit mettre ces subventions dans la case de l'UpM ou dans celle du Statut avancé Maroc-UE ?