Il était 13h30 quand l'avion, transportant François Hollande accompagné de son épouse Valérie Trierweiler et d'une forte délégation de ministres et d'hommes d'affaires français, a atterri sur le tarmac de l'aéroport international Mohammed V de Casablanca. Malgré un retard d'une heure à l'arrivée, à cause d'une intervention télévisée décidée à la dernière minute pour s'expliquer sur l'affaire Cahuzac, le président français a été accueilli à sa descente d'avion par le roi Mohammed VI venu l'accueillir accompagné par le prince Moulay El Hassan et le prince Moulay Rachid. Cérémonies populaire et officielle A la Place «Lemaigre Dubreuil», un accueil coloré a été réservé par les Casablancais au président français. Les drapeaux marocain et français flottaient côte-à-côte au-dessus des édifices et les portraits des deux chefs d'Etat. Les élus de la métropole étaient également présents pour accueillir le président français. Le Cortège des deux chefs d'Etat s'est dirigé par la suite vers la Place du Mechouar du Palais Royal de Casablanca, escorté par la fanfare et la cavalerie de la Garde royale et ce malgré la pluie fine qui arrosait le Grand-Casablanca. Sur l'esplanade du Palais de Casablanca, un parterre de personnalités saluera le président français. Par la suite, les membres de la délégation officielle française ont été présentés au souverain. Il s'agit de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Pascal Canfin, ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, chargé du développement, Yamina Benguigui, ministre déléguée auprès du Ministre des affaires étrangères chargée de la francophonie, Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie, en charge des transports, de la mer et de la pêche. Des contrats dans le pipe Le cortège de ministres et de patrons français dénote de l'objectif escompté par cette visite d'Etat. François Hollande a pour objectif la signature d'une trentaine d'accords et de contrats. Il doit également inaugurer une station d'épuration des eaux dans le Grand Casablanca. Le but affiché de cette visite étant de conforter «une relation de haut niveau» avec son premier partenaire au Maghreb. A l'heure où nous mettions sous presse, le président Hollande et le roi Mohammed VI était en entretien avant la cérémonie de signature d'une trentaine d'accords et contrats, en particulier dans le domaine des transports (ferroviaire, tramway, ligne à grande vitesse), de l'agroalimentaire, du traitement de l'eau et des énergies renouvelables .François Hollande devait également prononcer un discours en début de soirée au Lycée Lyautey où des opposants au «mariage pour tous» avaient appelé à manifester. Mais cet appel à manifester n'est pas à même de perturber la visite de Hollande au Maroc. Ce dernier est bien plus soucieux après l'éclatement du scandale Cahuzac, du nom de l'ex-ministre mis en examen (voir aussi page 11). La visite de Hollande au Maroc intervient en pleine tourmente politique en France, chose qu'il aura bien du mal à éviter durant ces deux jours de visite d'Etat au Maroc. Pour l'heure, le programme de cette visite suivie par un grand nombre de journalistes reste inchangé, de même que sa philosophie: la France entend conforter «une relation de haut niveau» avec son premier partenaire au Maghreb, resté stable dans la tourmente des «Printemps arabes». Jeudi, après une visite de la grande Mosquée Hassan II de Casablanca, François Hollande se rend à Rabat, où il développera devant des chefs d'entreprises français et marocains l'idée de «colocalisation», sorte de partenariat censé générer des emplois dans les deux pays. Après des entretiens avec le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, Hollande prononcera un discours devant le Parlement.