L'économie ivoirienne renaît de ses cendres. Après une longue crise politique qui a mis à genoux les principaux secteurs de l'économie de la Côte d'Ivoire, le pays semble désormais se remettre sur les bon rails. La Côte d'Ivoire a, en effet, connu un taux de croissance de 9,8% en 2012. Une performance exceptionnelle qui a, d'ailleurs, fait dire à la directrice du FMI(Fonds Monétaire International), Christine Lagarde, que le pays s'apprête à vivre « un deuxième miracle ivoirien », allusion faite au boom économique des années 90. L'espoir est donc permis pour ce pays, qui a traversé un douloureux récent passé avec une crise politique ayant fait plus de 3000 morts. « Les performances macroéconomiques en 2012 ont été meilleures que prévu », a souligné Michel Lazare, chef de la mission conjointe FMI-Banque Mondiale. Ce résultat est le fruit des réformes engagées par le gouvernement. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui a fait de la relance économique un défi majeur, a réussi à impulser le souffle nécessaire à l'économique nationale. Deux ans après la crise, Abidjan, théâtre de violents affrontements pendant la guerre, semble peu à peu retrouver sa réputation de capitale économique et de centre d'affaires. Des efforts restent à fournir Pour le FMI, la Côte d'Ivoire est un bon élève. L'institution financière internationale n'a pas caché sa satisfaction quant aux progrès enregistrés par le pays ces deux dernières années. Selon chef de la mission, Michel Lazare, ce bon résultat est le fruit de progrès notables dans divers secteurs, notamment l'amélioration du climat des affaires, les réformes entreprises dans le secteur de l'électricité et dans la filière café-cacao. Le FMI, qui a clôturé sa mission dans le pays la semaine dernière, a exhorté le gouvernement à poursuivre les efforts. Selon l'institution internationale, les priorités pour 2013 sont surtout la réforme de la TVA, de nouvelles améliorations dans le climat des affaires, l'adoption d'un code de l'électricité, l'élaboration d'une stratégie à moyen terme de gestion de la masse salariale publique et la préparation d'une loi sur la concurrence. La Côte d'Ivoire devrait connaître un ralentissement cette année avec un taux de croissance estimé à 8 %. Toutefois, les performances économiques ne doivent en aucun cas éclipser les autres réalités notamment sur le plan politique et sécuritaire où d'énormes efforts restent à fournir.