Après les Espagnols, les Allemands, les Néerlandais, c'est au tour des Portugais de mener des opérations de prospection sur le marché marocain en quête de nouvelles opportunités d'affaires. Il faut dire aussi que l'économie portugaise n'est pas au meilleur de sa forme et que les opérateurs se doivent de dénicher de nouveaux débouchés. C'est ainsi que l'Association maroco-portugaise des affaires a organisé une rencontre, vendredi à Casablanca, dans le but d'encourager les opérateurs portugais à s'investir davantage et à booster la coopération économique entre les deux pays. Intervenant à cette occasion, Fathallah Sijilmassi, directeur de l'AMDI (Agence marocaine pour le développement des investissements) n'a pas manqué de mettre l'accent sur l'environnement de sécurité et de confiance qu'offre le Maroc pour le tissu entrepreneurial. «Le Maroc est entré dans un pallier de croissance forte et stable», explique-t-il. Cette allure de stabilité est à l'origine d'ailleurs de l'envol et l'essor économique que connaît le pays notamment en ces moments de crise. Selon lui, trois facteurs expliquent la compétitivité de l'économie marocaine. Primo : le développement notable qu'enregistrent les infrastructures (portuaire, aéroport, chemins de fer…). Secundo : son positionnement stratégique, comme hub régional, lui confère un statut avancé par rapport à ses concurrents. Les différents accords de libre-échange signés avec bon nombre de pays lui facilitent l'accès à un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs. Tercio : les plans sectoriels, nous pouvons parler d'une panoplie de plans concernant l'agriculture, la pêche, le tourisme, l'artisanat, les nouvelles technologies et plus récemment les énergies renouvelables, notamment, solaire et la logistique. Sijilmassi a saisi l'occasion pour rappeler le rôle que joue son agence. «Nous sommes devenus proactifs, c'est-à-dire nous devons aller chercher les investisseurs potentiels au lieu d'attendre qu'ils viennent d'eux-mêmes», précise-t-il. En fait, après l'ouverture prévue de quatre antennes courant 2010 (Italie, France, Grande-Bretagne, Espagne), le directeur de l'AMDI évoque une éventuelle installation au Portugal. Pour ce dernier, le Maroc demeure le premier partenaire commercial au Maghreb, avec près de 50 % du total de ses exportations. Les échanges commerciaux avec le Maroc portent sur une valeur de plus de 5 milliards de dirhams. Enfin, le partenariat économique concerne un certain nombre de secteurs tels la construction, les télécommunications, chimie-parachimie, tourisme, textile, agriculture ou encore la pêche. A rappeler que plus de 150 entreprises portugaises sont installées au Maroc.