C'est aujourd'hui que les Kenyans se rendent aux urnes pour élire leur futur président. Un scrutin sous très haute tension. Les deux principaux candidats, le Premier ministre Raila Odinga et le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta, ont réuni leurs militants dans la capitale Nairobi lors de deux grands derniers meetings dans l'après-midi du samedi. Les Kenyans votent aujourd'hui pour six scrutins au total et éliront en même temps que leur nouveau président, leurs députés, sénateurs, gouverneurs (exécutif départemental), membres des assemblées départementales et un quota de femmes à l'Assemblée nationale. Rappelons que la nouvelle Constitution adoptée en 2010 attribue de larges pouvoirs, notamment financiers, à ces gouverneurs et certains observateurs craignent une bataille féroce génératrice de tension autour de ce scrutin dans certains départements. L'UA respectera les résultats issus des urnes Quelque 23 000 observateurs, dont 2 600 observateurs internationaux, seront déployés à travers le Kénya pour surveiller le déroulement du scrutin, selon le président de la Commission électorale indépendante (IEBC), Ahmed Issack Hassan, qui a assuré que tout était prêt pour le jour du scrutin. Pas moins de 7 000 policiers ont également été déployés par le pouvoir pour assurer la sécurité et éviter tout débordement. Les violences, survenues après le scrutin présidentiel de 2007 ont laissé des séquelles et le pouvoir veut surtout éviter qu'un tel scénario se reproduise. le candidat Raila Odinga a accusé, samedi, la commission électorale de le désavantager « à dessein ou par omission» mais s'est toutefois dit «confiant dans sa victoire à deux jours d'un scrutin très serré». Par ailleurs, la présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, a assuré samedi aux Kenyans que l'UA respectera les résultats des élections générales.