122 projets à réaliser en 2010. Une récolte céréalière de 80 millions de quintaux. Le dessalement de l'eau de mer pour la région de Chtouka. (suite de la page Une)
…Le challenge de l'exécution apparaît aussi au niveau du nombre de projets. Parmi les 900 à 1.000 projets identifiés, seuls 24 sont actuellement opérationnels. Au total, neuf contrats programmes ont été signés pour les filières agricoles. Au niveau du plier II qui concerne, pour rappel, l'agriculture solidaire, le montant des investissements ressort à 2 milliards de DH. Ce montant a été mobilisé avec l'aide de la coopération belge et l'engagement de la Banque Mondiale. Une somme qui a profité, jusqu'à maintenant, à 130.000 personnes, selon Akhannouch. D'ailleurs, la cinquième édition du Salon de l'agriculture (SIAM), qui s'ouvre aujourd'hui à Meknès, porte principalement sur ce deuxième pilier. Le défi est de développer les petits projets pour sortir les populations rurales de la pauvreté et de l'exclusion. Comment accélérer l'exécution du Plan Vert ? Le ministre cite une série de réformes pour augmenter la cadence des investissements. Au total, il est prévu la réalisation de 122 projets en 2010, dont 54 pour le pilier I et 58 pour le pilier II. Une série de lois est également prévue pour être votée. Il s'agit des textes sur l'agrégation et les associations professionnelles. Ajoutées à cela, des conventions à signer avec les banques et les assurances. L'une d'elle a été signée le jour des assises avec Société Générale pour un montant d'engagement maximal de 3 milliards de DH. Sans oublier la mobilisation du foncier pour les aggrégateurs à raison de 30.000 hectares. La superficie globale des terrains agricoles est passée de 7,5 à 7,6 millions d'hectares. Akhannouch a également évoqué des projets pour l'économie de l'eau sur 30.000 nouveaux hectares. Pour le deuxième pilier, le ministre prévoit une révision du modèle de la vulgarisation agricole. Le niveau de remplissage des barrages (93%) permettra, selon Akhannouch, de sécuriser 3 ans d'irrigation. Outre le challenge de l'exécution, Akhannouch fait état des réalisations qu'il juge satisfaisantes. Une augmentation du PIB agricole de 30%, et une augmentation de la production de l'ordre de 37%. Dans le détail, le ministre souligne le doublement de la production d'olive à 1,5 million de tonnes et un accroissement de 15% de celle des agrumes (1,4 million de tonnes). Mais au niveau de la production animale, le PIB a cru de 8% seulement. La création de 600.000 emplois est également mise en avant. Au niveau de la mécanisation, le ministre de l'Agriculture parle d'une proportion de 57 tracteurs pour 10.000 hectares. «Cela nous rapproche du niveau exigé par la FAO (70 tracteurs pour 10.000 hectares ndlr)», note-t-il. Pour cette année, le ministre de l'Agriculture table sur une récolte céréalière de l'ordre de 80 millions de quintaux. Un chiffre contesté par certains opérateurs présents aux assisses. Le niveau de remplissage des barrages dépasse 93%, ce qui permet, selon Akhannouch, de sécuriser trois ans d'irrigation. Les troisièmes Assises de l'agriculture ont connu la signature de cinq conventions. La première concerne le financement et la gestion du projet agropolis à Meknès. Cet accord porte sur la mobilisation du foncier, l'aménagement, la promotion et la commercialisation, la valorisation des terrains et la gestion. La deuxième convention porte sur la chaîne de valeur du palmier dattier. C'est le fameux projet de plantation d'un million d'arbres de cette variété à l'horizon 2020. L'enveloppe globale allouée à ce projet ressort à 7,6 milliards de DH. La troisième convention porte enfin une bonne nouvelle pour les agriculteurs du Souss, et plus exactement ceux de Chtouka. Il s'agit du lancement de l'étude financée par la Société financière internationale pour un montant de 1,9 million de dollars afin de réaliser une station de dessalement de l'eau de mer. En plus de la convention signée avec Société Générale, une autre convetion a été signée avec Tamwil El Fallah, filiale du Crédit Agricole du Maroc pour le financement des petits agriculteurs. La dernière convention porte sur un don de 10 millions de DH de Coca Cola pour les petits agriculteurs. Un montant qui ne compense pas les 70 millions de DH dont les limonadiers profitent avec la réduction de la subvention sur le sucre.