Dans le contexte de transition politique dans le monde arabe, la propagation du populisme au sein des gouvernements arabes met en péril l'aboutissement de la démocratie. La Commission Economique et Sociale pour l'Asie Occidentale s'est réunie mardi 5 et mercredi 6 février à Rabat dans le cadre d'une rencontre de haut niveau, ayant pour thème : «Au-delà du populisme : défis et opportunités économiques dans les démocraties en transition». Au-delà de l'échange de visions et d'expériences permis par cette rencontre, l'objectif était également d'examiner les différents moyens de gérer les attentes des populations sur les court et moyen termes sans prendre en otage les générations futures. Il s'agit notamment d'évaluer l'impact des mesures populistes sur les générations futures. Le renforcement de la coopération Sud-Sud était également à l'ordre du jour. La rencontre a réuni une cinquantaine de participants arabes et internationaux, dont des personnalités politiques, des experts en développement, en transition démocratique ou encore en réformes socio-économiques. Les participants ont mis l'accent sur la nécessité de transparence, d'équité, et d'inclusion et de justice dans le contexte actuel de transition politique à travers le monde arabe. Cette rencontre s'est déroulée en deux panels. Tout d'abord, les participants ont abordé « la transition de l'autocratie à la démocratie : les voix de la majorité et les décisions d'une minorité ». Un deuxième panel a exploré les liens entre l'aide extérieure et la souveraineté nationale. Enfin, la rencontre s'est achevée par une table ronde ayant pour thème « Le pouvoir du peuple : traduire l'influence politique en vision et action économique », permettant aux pays membres de la CESAO de débattre de leur vision à long terme afin d'aboutir à une transition démocratique totale. À la veille de la rencontre, la secrétaire générale de la CESAO, Rima Khalaf s'est entretenue avec le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Elle s'est également entretenue avec Najib Boulif, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance et a indiqué la volonté du CESAO de « coopérer avec le Maroc dans le domaine de la gouvernance, notamment au niveau de la complémentarité et de la confluence des politiques publiques et l'élaboration de politiques sociales intégrées», selon un communiqué du ministère. Le Maroc, membre observateur de la CESAO pendant 7 ans, a officiellement adhéré à l'organisation en août 2012. La commission n'exige pas l'appartenance géographique pour y adhérer. La CESAO, dont le siège est à Beyrouth, dépend de l'ONU. Elle a été établie en 1973 pour encourager la coopération économique entre ses Etats membres.