Peu de temps après le décès de Mohammed Majd, un autre maillon du cinéma marocain nous quitte. Les funérailles du comédien Hassan Mediaf ont eu lieu, mercredi au cimetière Ar Rahma de Casablanca, marquées par la participation du ministre de la communication Mustapha El Khalfi, des membres de la famille du défunt, de ses amis, des artistes et des comédiens. Le comédien s'est éteint à l'aube du même jour dans une clinique de Casablanca des suites d'une longue maladie. Dans son allocution, El Khalfi a déploré cette perte, déclarant : «C'est un grand homme d'art qui nous quitte ce jour. Le défunt a largement contribué à l'édifice culturel et artistique du Maroc et laisse derrière lui un legs artistique», soulignant que « Mediaf faisait partie de ces artistes qui se sont sacrifiés et qui ont tout donné à leur art afin de le porter haut ». D'autres réactions venant du milieu artistique et des compagnons de l'acteur n'ont pas tardé à se faire entendre. Pour l'auteur et dramaturge Meskini Sghir, le défunt est « une des figures qui ont consacré leur vie toute entière à l'art en dépit des tourments matériels et des souffrances de santé laissant leur empreinte indélébile dans les annales de l'art national ». Il a gravé son nom dans les annales du théâtre Marocain La perte de Hassan Mediaf est survenue quelques jours après le décès du comédien Mohammed Majd, grand homme du cinéma marocain, ou encore la perte affligeante de l'icône du théâtre et de la chanson marocaine Ahmed Tayeb Laalej. Mediaf, originaire de Derb Sultan à Casablanca, a surtout gravé son nom dans les annales du théâtre marocain. Il avait débuté sa carrière de comédien au sein de la troupe Al Orouba en 1974 dans la pièce de théâtre Sanfounia ghadab (Symphonie de la colère) avant de paraître dans des pièces de Mohamed Tsouli Tamanou houria (prix de la liberté) et Al Haqiqa matate (La vérité est morte) ou encore de l'auteur dramaturge Abdelkrim Berrechid. Le défunt doit sans doute sa renommée à des rôles clefs du théâtre, notamment dans les pièces ‘'Barak ma takchaa'' et ‘'Kosta ya Watan'' de la troupe du Théâtre 80 du duo Aziz Saadallah et Khadija Assad, ou encore dans celle Jha fi Rha. Dans le 7ème art, il glane des rôles non négligeables dans des long-métrages de première ligne. Citons Yarit du réalisateur Hassan Benjelloun, Les chevaux de Dieu de Nabil Ayouch, Les hommes libresd'Ismail Ferroukhi ou encore Les portes du paradis et Le voleur de rêves de Hakim Noury. Côté télévision, il a brillé dans plusieurs téléfilms dont Douiba et Souk Nssa de Fatima Boubekdi, et des séries télévisées comme Oujaa trab, Hdidan ou Romana et Bartal Sitcom Khali Aamara. Toutes nos condoléances aux proches de cet acteur qui aura laissé des traces.