Saâd Alami, ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, est on ne peut plus clair : le regroupement familial des fonctionnaires se fait dans la transparence. La précision du ministre intervient alors qu'une vingtaine d'institutrices maintiennent toujours leur grève de la faim dans les locaux de syndicat de l'enseignement affilié à l'UGTM, organe parallèle du parti du même ministre. Selon ce dernier, quelque 60.000 enseignants participent chaque année à l'opération de mobilité organisée en deux temps par le ministère. De même pour le département de la Santé, également touché par ce problème. Le ministre précise en outre qu'«il n'existe aucun texte de loi qui accorde clairement le droit au regroupement familial». Les institutrices en grève de la faim depuis le 15 mars dernier revendiquent un «droit» qui n'existe pas. En somme, pour reprendre les termes du ministre, cette question du regroupement familial ne peut être abordée que dans le cadre de la procédure générale de mobilité qui, elle, ne tient pas compte d'une telle exception. Cela d'autant, affirme le ministre, que «la majorité des demandes de regroupement familial émanent des régions qui connaissent un déficit en ressources humaines vers des zones qui en connaissent un surplus». Bref, les enseignantes, et dans un passé très proche les médecins, doivent continuer à prendre leur mal en patience.