La fièvre marrakchie s'est emparée du 12e FIFM. Invités de marque, films au succès honorable, compétition riche et diversifiée, ponctuent depuis vendredi 30 novembre cette nouvelle édition, qui célèbre le cinéma indien, invité d'honneur. Eclairage. Festival événement qui affole les planètes du 7e art tous genres confondus, la 12e édition du Festival International du Film de Marrakech, a lancé son coup d'envoi, vendredi 30 novembre. Il est plus de 18 heures à l'entrée du Palais des Congrès de la mythique Cité ocre, et là, les fans avoués et incontestés sont les Marrakchis, venus saluer massivement, malgré un rideau de pluie qui n'en fini pas de s'abattre sur la ville depuis le début de la matinée. Tapis rouge déroulé comme à l'accoutumée, comédiens et cinéastes vedettes issus du Maroc, d'Inde, du Royaume-Uni, d'Europe défilent tour à tour, sourire en bannière et parapluie déployé jusqu'à la salle du Palais des Congrès. Je me suis évidemment apprêtée, à la vitesse d'un ninja, en un temps record, me disant que j'avais eu un éclair de lucidité ayant opté cette année, pour une robe courte et non pas longue, impossible à porter sous ce déluge. Je retrouve mes confrères et consœurs de la presse marocaine, moyen-orientale (LBC) et française (TV5). Nous avons toujours un vrai plaisir à partager et échanger nos points de vue, nos désirs d'interviews, nos vies de journalistes, tout simplement. Nous ne prêtons pas le flanc à l'agitation et surtout pas au stress ambiant. L'heure est à la fête du 7e art et nous sommes déjà occupés à suivre l'arrivée de la ravissante comédienne marocaine Asmaa Khamlichi, accompagnée du talentueux créateur français, Christophe Guillarmé, dont elle porte une création longue rouge, qui détonne instantanément dans le décor, véritable lumière qui éblouit son entrée. C'est ensuite au tour du cinéaste Nour-Eddine Lakhmari, suivi de l'acteur, Youness Bouab, nouveau visage et talent du film « Zéro », présenté en compétition officielle jeudi 6 décembre sous les couleurs du Maroc, d'entamer leur arrivée. Suivent ensuite Claude Lellouch et Brahim Chkiri, jeune cinéaste ayant explosé le box office cet été en signant une comédie bien sentie, « Road to Kaboul ». Quelques minutes plus tard, sont réunis dans la Salles des Ministres, la profession, la critique et le public, pour accueillir le Président et les membres du Jury. Il flotte un parfum d'attention et de joie particulier, propre au « bonheur et à l'honneur » que John Boorman, célèbre et grand réalisateur et producteur britannique, évoque à cet instant. Président du jury de cette 12e édition, il remercie Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, les organisateurs du festival et Mélita Toscan du Plantier». On aime ce Mister Président qui parle en arabe, lorsqu'il s'adresse à l'assistance pour lui dire bonsoir. On est conquis par la présence de la très talentueuse, Isabelle Hupper, comédienne fidèle de Claude Chabrol, qui a depuis travaillé sous la direction de Michael Hanneke, dans « Amour ». En digne maîtresse de cérémonie, Isabelle Huppert « déclare le 12e FIFM ouvert », manifestement émue de recevoir un hommage des mains de John Boorman, c'est ça la magie marrakchie... Puis, place au 7e art avec la présentation du film d'ouverture, « Touch of light ». Premier long-métrage chinois produit par le cinéaste Wong Kar Waï, que l'on ne présente plus depuis, l'orfèvrerie « In the mood for love ». « Touch of light », bel ouvrage d'une heure cinquante met en scène le rencontre improbable de deux destins : un pianiste aveugle et une jeune fille, préoccupée à gagner durement sa vie, qui rêve de devenir danseuse. Suite des opus concourant en compétition officielle, des futurs hommages, dont celui du cinéma indien qui fête ses 100 ans et des master class avec notamment Daren Aronofsky au fil de cette semaine, ami lecteur. * Tweet * *