C'est aujourd'hui que se tient au Palais des congrès de Skhirat le séminaire international sur la « Décentralisation, la régionalisation avancée et Capital humain, enjeux, défis et pratiques d'excellence ». Organisé par le ministère de l'Intérieur en partenariat avec la direction des Collectivités locales, qualifié de « haut niveau » et auquel prennent part de nombreux experts venus des quatre coins du monde. Ce séminaire sur les Collectivités locales verra la présence de plusieurs personnalités de marque dont des responsables du ministère de l'Intérieur et des experts internationaux. L'énoncé du thème est en lui-même révélateur, parce qu'il prend en compte les problématiques de l'urbanisation, à l'origine des grandes transformations en Afrique : en termes de peuplement, de mutations économiques, sociales et technologiques. Le trait commun à ces évolutions est une saturation à tous les niveaux, et les pouvoirs publics sont interpellés, pressés même d'y apporter une réponse à la fois adaptée et efficace. La décentralisation en soutien aux collectivités locales La décentralisation a été la cheville ouvrière plus que certaine de l'évolution administrative et institutionnelle du Maroc des derniers vingt ans. Fil conducteur, elle a décliné des changements majeurs. C'est dans ce cadre que le ministère de l'Intérieur, l'Organisation CGLUA, l'Université Al Akhawayn (AUI) d'Ifrane et l'Université Internationale de Rabat (UIR) organisent le Séminaire International sur « La Décentralisation, la Régionalisation avancée et Capital Humain : Enjeux, Défis et Pratiques d'Excellence», avec l'appui de l'Institut international des sciences administratives (IISA), l'Association internationale des écoles et Instituts d'Administration (IASIA), le Fonds d'équipement communal (FEC) et le PNUD-Maroc ainsi que d'autres partenaires. Comment concevoir la réponse à ces défis : conurbation, complexité des enjeux, surpeuplement, élargissement de l'espace et densité en tous genres ? La décentralisation a constitué depuis des années une parade, qui consiste à transférer par l'Etat des attributions et des compétences aux Collectivités locales. Le Maroc a mis en œuvre depuis les années quatre-vingt avec efficacité une politique de décentralisation et de déconcentration administrative qui a valeur d'exemple. Son expérience, longue et riche, renforcée chaque année par une valeur ajoutée constante en matière de technicité, peut servir aux autres pays. Les organisateurs du séminaire international soulignent, à cet égard, « la nécessité d'assurer des services de base aux populations locales » . Ils mettent aussi l'accent sur « l'aptitude des collectivités territoriales de faire en sorte que leur collectivité soit économiquement plus compétitive, socialement plus inclusive, et plus attentive aux préoccupations du développement » .Tel est l'enjeu, incontournable et auquel les participants devraient apporter la réplique. La régionalisation, nouvelle politique de l'Etat Or, le thème de la décentralisation, s'il continue à occuper une place primordiale dans les politiques des Etats, s'il inspire aussi des visions d'ouverture et de cadrage institutionnel, il a pris au Maroc une autre dimension, au regard de la nouvelle Constitution, adoptée le 1er juillet 2011 et, surtout du projet de Régionalisation avancée lancée le 3 janvier 2010 par le roi Mohammed VI. Dans le discours qu'il a prononcé à cette occasion, il a indiqué que « la Régionalisation n'est pas un simple aménagement technique ou administratif, mais un projet qui traduit plutôt une option résolue pour la rénovation et la rénovation des structures de l'Etat et pour la consolidation du développement intégré ». Les organisateurs du Colloque de Skhirat, qui prévoient des sessions plénières, des Workshops et un benchmarking, entendent faire de ce colloque une continuité de celui qui s'est déroulé en décembre 2009 sous le nom d'Africités à Marrakech, qui avait lancé la proposition de « mettre en place un dispositif efficace de formation des élus et personnel des collectivités territoriales d'Afrique soutenu par un Fonds dédié. Cette proposition rejoint celle adoptée par les instances statutaires de Cités et gouvernements locaux Unis d'Afrique (CGLUA) de créer une Académie africaine des Collectivités territoriales en vue de systématiser et rendre plus efficace la formation des élus locaux et du personnel des administrations territoriales, et d'accélérer l'apprentissage mutuel et les échanges d'expériences entre collectivités territoriales à l'échelle du Continent africain. ». Le séminaire a pour ambition d'apporter des réponses aux questions suivantes : Comment valoriser l'emploi public au niveau territorial ? Quel dispositif de formation accompagnateur de renforcement des capacités et de développement des compétences pour les collectivités territoriales ? Quels sont les modèles réussis et comment fonctionnent-ils ? Quels enjeux et quelles modalités pour accréditer la labellisation dans un contexte international en crise et en pleine mutation * Tweet * *