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Tourisme : le plan d'action de 2013 | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 05 - 11 - 2012

Le budget réservé au ministère du Tourisme dans le cadre du projet de la loi de Finances 2013 a été augmenté de 33 % par rapport à 2012, passant de 616,97 millions de dirhams à 820,6 millions en 2013. L'année 2013 sera consacrée à l'opérationnalisation de la vision 2020 grâce à 6 axes transverses prioritaires. Eclairage.
L'année 2013 va s'inscrire dans une continuité mais une amélioration des outils de gouvernance pour une accélération et surtout une opérationnalisation de la vision 2020.
Malgré le marasme économique que traverse le royaume, l'assèchement des liquidités et le déficit budgétaire de l'Etat, Lahcen Haddad, ministre du tourisme a eu gain de cause. Comme promis, le ministre a pu défendre les intérêts d'un secteur vital pour l'économie marocaine, puisque le budget du tourisme, au titre du projet de loi de Finances 2013, s'élève dorénavant à 820,6 millions de dirhams contre environ 616,97 millions en 2012, soit une hausse de 33 %. Ce budget est partagé entre les dépenses de fonctionnement, dont le montant global se chiffre à 225,28 millions de dirhams, et les dépenses d'investissement qui atteignent 595,32 millions. Les dépenses de fonctionnement sont ventilées selon deux catégories, les dépenses de « personnel », en hausse de 2% à 158,66 millions de dirhams, et celles allouées à la catégorie « matériel et dépenses diverses », dont le volume est passé de 65,62 MDH à 66,62 MDH, soit une hausse de 1,5%. Pour ce qui est des dépenses d'investissement, elles se chiffrent à 595,32 MDH contre 395,32 MDH un an auparavant, s'inscrivant en hausse de 50%. Par ailleurs, les dépenses des services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), qui sont sous la tutelle dudit ministère, vont accuser une baisse de 6,34 au titre du projet de loi de Finances 2013, passant de 59,17 MDH en 2012 à 55,42 MDH en 2013.
2013, opérationnalisation de la Vision 2020
Lahcen Haddad, ministre du Tourisme.
L'année 2013 va s'inscrire dans une continuité mais une amélioration des outils de gouvernance pour une accélération et surtout une opérationnalisation de la vision 2020, qui sous le mandat de Yassir Zenagui, ancien ministre du Tourisme, « n'a enregistré aucune avancée notable », nous lance un professionnel du secteur. La vision 2020 ambitionne, pour rappel, de hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales tout en s'imposant comme une destination de référence en matière de développement durable sur le pourtour méditerranéen. « Les principaux objectifs recherchés consistent en la multiplication par deux de la capacité d'hébergement touristique avec la création de 200 000 lits additionnels, le doublement du nombre d'arrivées aux frontières pour les porter à 20 millions de touristes, la création de 530 000 nouveaux emplois directs sur l'ensemble du territoire national et l'accroissement des recettes touristiques à hauteur de 140 milliards de dirhams en 2020 », déclare le ministère des Finances dans le cadre du projet de loi de Finances 2013.
Un dispositif de soutien aux PME et TPE touristiques
Pour faire, la mise en œuvre, en 2013, de cette vision s'articule autour des six plans transverses. Tout d'abord, la diversification du portefeuille produit. Pour cela, la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) poursuivra en 2013 le développement des concepts produits, le pilotage et l'accompagnement des plans « Mada'In » à travers la réalisation d'un diagnostic des destinations Fès, Casablanca, Agadir, Ouarzazate, Meknès et Tanger, Tétouan, le lancement de onze pays d'accueils touristiques (PAT) et l'identification du foncier support de cinq stations (Ifrane, Imi Ouaddar, Sidi Abed, Nador et Benslimane). Un nouveau concept d'hôtellerie en plein air « Club Biladi » est, par ailleurs, lancé avec pour objectif d'atteindre une capacité additionnelle de 47 000 lits. En 2ème lieu, la promotion et la commercialisation adaptée pour développer l'attractivité des territoires touristiques. Une tâche confiée à l'Office national marocain du tourisme (ONMT) qui poursuivra, en 2013, la reconquête des marchés traditionnels et le renforcement de la présence du Maroc dans les nouveaux marchés, notamment en Europe de l'Est, et ce à travers l'intensification de la prospection et le démarchage efficace des Tours opérateurs ainsi que le lancement d'une nouvelle campagne Maroc et des campagnes « destinations ». Joint par Le Soir échos, Abdelhamid Addou, DG de l'ONMT nous confirme que des actions sont menées actuellement en faveur des marchés traditionnels du Maroc avec une exploitation plus optimale d'internet, puisque dans ces marchés, la recherche d'information, la prise de décision et les réservations se font de plus en plus via le web. « Un plan d'action est également en cours de réalisation pour les pays scandinaves qui offrent un grand potentiel pour la destination Maroc », nous confie Addou.
Ceci dit, le 3e axe qui bénéficiera d'une importance majeure en 2013 a trait au renforcement de la compétitivité du tissu d'acteurs. En 2013, sera mis en place un dispositif intégré de soutien aux PME et des TPE touristiques. L'objectif est de capitaliser sur les mécanismes de l'ANPME et les adapter aux PME touristiques. Le développement durable n'a pas été oublié dans le cadre de la préparation du projet de la loi de finances. Dans ce cadre, il est prévu de mettre en place un dispositif de suivi de la durabilité du secteur et la mise en œuvre d'un programme de sensibilisation, de formation et de communication visant à renforcer les capacités des acteurs touristiques en matière de développement durable. Une première opération pilote sera ainsi lancée en 2013 au niveau de la région de Marrakech.
Des instruments financiers adaptés
Le ministère des Finances a également rappelé l'adoption de mesures de soutien pour une dynamique d'investissement soutenue. Il s'agit notamment de la mise en place de plusieurs instruments financiers comme le Fonds marocain de développement touristique (FMDT) qui est doté d'un capital social de 1,5 milliard de dirhams et qui concrétise « l'engagement volontariste de l'Etat dans le secteur du tourisme, à travers une approche structurante qui permettra d'instaurer la confiance nécessaire à l'impulsion des grands chantiers de cette nouvelle vision », précise le ministère des Finances. Le Fonds « Capital Wessal » créé dans le cadre d'un accord de partenariat conclu le 24 novembre 2011 avec les fonds souverains du Qatar, le Koweït et les Emirats Arabes Unis est lui, doté de 22,3 milliards de dirhams. Ensuite, les primes d'investissement qui ont pour objectif de soutenir l'investissement touristique et l'orienter vers les territoires les moins développés ou émergents.
La formation des ressources humaines, une priorité
Enfin, tous ces 5 axes n'auront pas l'impact espéré sans une attention très particulière au volet de la formation des ressources humaines. Dans ce cadre, l'Institut supérieur international du tourisme de Tanger (ISITT) s'est adossé à l'Institut Paul Bocuse afin de repositionner son offre de formation et de l'adapter aux besoins des professionnels. Ledit partenariat sera renouvelé en 2013. D'autres actions sont programmées dans ce sens par Lahcen Haddad courant 2013. Or c'est là où le bat blesse, le service et l'accueil constituent la vitrine du tourisme marocain et le premier contact direct avec le touriste, qui forcément, doit être bien maitrisé par le personnel de ce secteur. Un personnel dont les rémunérations sont parmi les plus modiques au Maroc. Et cela c'est un autre débat, puisque « le secteur privé ne cesse de se plaindre d'une rentabilité qui se fait désirer ces derniers temps et pour gagner en compétitivité et assurer une pérennité du business, pas question de rehausser les salaires... », précise un hôtelier de la place.
Concertation avec la CGEM
Quoi qu'il en soit, parce que la mise en œuvre d'une vision 2020 ambitieuse ne peut se faire sans l'implication des opérateurs privés, les partenariats public-privé auront une place importante dans le cadre des prochains investissements touristiques. Il s'agira également et surtout d'adopter une approche participative et de mobiliser davantage le secteur privé afin de respecter les objectifs établis de la stratégie du secteur du tourisme. Dans ce sens, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a rencontré le jeudi 1er novembre à Casablanca les représentants de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), avec pour objectif de débattre de la situation du secteur notamment les avancées de la mise en œuvre de la Vision 2020, que ce soit en matière d'investissement, de financement des projets touristiques ou de promotion de la destination Maroc. « Cette rencontre a été l'occasion de partager avec les opérateurs de la CGEM l'importance des prochaines Assises du tourisme, première grande manifestation qui intervient après la signature du Contrat-Programme Vision 2020 sous la présidence du roi Mohammed VI », déclare le ministère du tourisme. Cette manifestation permettra de maintenir l'intérêt des différents intervenants pour le secteur du tourisme en tant que levier de développement économique et social et de renforcer la mobilisation des opérateurs en vue de la concrétisation de la Vision 2020 du tourisme conformément aux orientations stratégiques établies, selon le ministère.
Les thématiques abordées avec la CGEM
Les autres thématiques abordées lors de cette rencontre avec la CGEM portent sur l'attractivité de la destination Maroc et les mécanismes à déployer aussi bien pour maintenir les flux d'investissements que pour insuffler une nouvelle dynamique aux nouveaux investissements touristiques et accompagner efficacement les ambitions de la Vision 2020 en matière de développement et de diversification du produit. L'accent a été également mis sur l'importance de la promotion et des mesures prises dans la cadre de la loi de Finances 2013 pour soutenir le plan de promotion et de communication de la destination avec pour objectif d'intensifier les actions de promotion dans les différents marchés prioritaires, la diversification des marchés cibles émergeants et la mise en œuvre des actions de soutien en faveur de l'aérien. C'est dire qu'une feuille de route est dorénavant tracée par le ministère du tourisme qui ne cesse de s'activer ces derniers temps pour accélerer la mise en œuvre de la vision 2020. Car dans un secteur aussi concurrentiel et de plus en plus exigeant que celui du tourisme, il faut faire vite, surtout lorsqu'on sait que l'un de nos principaux concurrents dans la région, à savoir la Tunisie est en train de progresser à la vitesse grand V. Le Printemps arabe est actuellement derrière lui et il ne cesse d'augmenter ses parts de marché....
Quel positionnement pour Meknès ?
Pour la mise en œuvre de la Vision 2020 et dans le cadre du suivi opérationnel et de la dynamisation de la stratégie touristique au niveau régional, Lahcen Haddad a tenu récemment une réunion de travail avec les différents intervenants du secteur du tourisme dans la Région de Meknès-Tafilalt. Cette réunion a pour objectif de finaliser avec l'ensemble des autorités locales, des élus et des intervenants touristiques, les actions à mettre en place pour conclure le Contrat-Programme Régional, notamment à travers la mise en place de nouveaux mécanismes de gouvernance, à même d'assurer la dynamique et la compétitivité et l'attractivité de la région en développant les capacités d'hébergement, les équipements d'animation et de loisirs pour tirer profit de l'ensemble des potentialités de la région. Ceci tout en renforçant les spécificités de la région afin d'accroître son attractivité et sa performance. C'est dans cette optique que le Contrat-Programme de la Région (CPR) Meknès-Tafilalet prévoit une différenciation de ce territoire touristique grâce aux atouts géographiques exceptionnels de la région en développant une complémentarité avec le produit nature dans l'arrière-pays, et en positionnant Ifrane sur l'éco-tourisme, le sport et les loisirs de plein air. La composante culturelle sera mise en valeur pour adosser la destination en tant que deuxième destination culturelle internationale du pays (en synergie avec Fès). L'ambition consiste également à faire des Vallées du Ziz et environs, le porte-drapeau du développement durable au Maroc avec comme fil conducteur l'Escapade au Désert, en veillant au respect de l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil et en leur offrant des avantages socioéconomiques. L'ambition pour cette région à l'horizon 2020, consiste à créer 27 000 nouveaux emplois et 8 000 lits additionnels.
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