La fédération royale marocaine de football a jusqu'au 30 septembre pour régulariser sa situation administrative. Elle n'a pas non plus reçu de subventions cette année de la part du ministère qui pourrait, selon la loi, intervenir en cas de non-conformité de l'instance à l'égard de loi. Election non-conforme à la loi « Ce n'est que du foot », titrait le magazine « Actuel » dans un de ses papiers dans son édition du 9 au 15 juin 2012 (page 46). La citation est celle de Ali Fassi Fihri, président de la fédération de football. Ce dernier lors de la visite de l'avion Solar Impulse le 4 juin était présent en tant que directeur de l'ONE (office national de l'électricité). Le journaliste lui avait demandé son avis concernant les critiques qui disaient qu'il était « convoqué » par le ministre de la jeunesse et des sports à cause des mauvaises prestations de l'équipe nationale lors de la CAN au Gabon ainsi que sur le salaire de l'entraîneur national, le Belge Eric Gerets.Ali Fassi Fihri avait souligné que « Gerets restera à son poste ». Il a jouté que l'éviction de Gerets n'était « pas à l'ordre du jour ». Le journaliste avait écrit : « Il (Ali Fassi Fihri, ndlr) soupire », en ajoutant que « ce n'est que du foot ». Le président de la fédération semble ne pas mesurer l'ampleur de cette déclaration. Il oublie, apparemment, qu'il est le président de l'une des plus importantes fédérations sportives du Royaume. Une fédération considérée par le ministère de la jeunesse et des sports comme une hors la loi. Moncef El Yazghi, spécialiste en politique sportive, confie au Soir échos que « la FRMF n'a pas tenu son assemblée générale depuis 2009, soit depuis l'élection de Ali Fassi Fihri. Ce qui est contraire à la loi ». « C'est une bonne chose que le ministère n'a pas octroyé de subvention à la fédération. Nous sentons un face à face clair entre le ministère de la tutelle et la fédération du football, ce qui ne se faisait pas avant à cause des hommes forts qui tenaient les rênes de la fédération sportive », précise Moncef El Yazghi. « Le ministère selon les articles 26 et 31 pourrait intervenir et imposer « le provisoire ». Si la fédération ne se conforme pas à la loi, le ministère pourrait former une commission provisoire, composée de fonctionnaires appartenant au ministère, pour gérer les affaires courantes de l'instance sportive de football », explique El Yazghi. Election non-conforme à la loi Moncef El Yazghi va plus loin. Le spécialiste ajoute que « l'élection de Ali Fassi Fihri, le 16 avril 2009, à la tête de la FRMF est illégitime ». La fédération royale marocaine dirigée dans le temps par Hosni Benslimane, président actuel du CNOM, avait annoncé le départ du général de façon subite, incomprise. « Le changement à la tête de la fédération était une grande surprise. Il y'a eu utilisation de moyens inappropriée pour élire Ali Fassi Fihri », se souvient El Yazghi. « Les trois candidats légitimes à savoir Guertili, Doumou (le père), et Bendrouich, ont été écartés ou priés de retirer leurs candidatures pour que Ali Fihri reste l'unique candidat », souligne Moncef. Pour que la candidature soit conforme à la loi, il faudrait que les conditions du candidat soit dans les normes. En 2008, il a est désigné membre du Comité Directeur du FUS de Rabat et Président de la commission provisoire de gestion de la section football. Une année pluS tard (2009), il est devenu président de la fédération royale marocaine de football. « Les conditions d'éligibilité au poste de président de la FRMF sont claires. Il faudrait que le candidat soit adhérent dans un club au moins deux ans et qu'il ait deux ans d'expérience comme dirigeant », signale Moncef El Yazghi. « Nous sommes passés d'une époque où le football était dirigée par un général à celle dirigée par un autre avec un habit civile », ajoute El Yazghi. Ce n'est que du foot, comme le dit si bien Ali Fassi Fihri. * Tweet * *