Le PSU et le Parti de la Voie Démocratique se sont réunis ce week-end à Taza afin d'annoncer l'ambition nouvelle de la gauche au Maroc : enfin s'unir. Aperçu sur la conférence. Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU. Mustapha Brahma, secrétaire général d'Annahj Addimocrati. « Le PSU ne combat pas le gouvernement islamiste actuellement, tout simplement par ce que ce n'est pas lui qui détient le pouvoir au Maroc », a annoncé Nabila Mounib, SG du PSU, samedi lors d'une conférence dans la ville de Tahla dans la Provence de Taza. La rencontre qui s'est de prime abord axée sur la situation « catastrophique » du gouvernement marocain a notamment permis à Mounib et à Mustapha Brahma, SG du parti Annahj Addimocrati de proposer un nouveau projet de gauche : son union. « A cause de sa diaspora, la gauche n'a pas pu se réunir et être une force imbattable. Toute la gauche est invitée aujourd'hui à entamer une révolution intellectuelle au sein de ses partis afin de concrétiser les revendications et aspirer vers une justice sociale », a annoncé Mounib lors de cette conférence. Une invitation qui devrait faire fi de toutes les différences idéologiques au sein de la gauche elle-même, qu'elles soient radicale, anti-système et monarchique. Amalgame gauche-droite... Le SG du parti d'Annahj Addimocrati a lui aussi confirmé les dires et critiques de Mounib tout en soulignant le fait que « le gouvernement Benkirane continue d'encourager l'économie de rente qui lui permet d'avoir de bons rapports avec l'étranger. ». Mais, malgré la petite vague de printemps arabe qui a fait son passage au Maroc, et malgré le changement de la Constitution et la montée quasi-transparente du PJD au pouvoir, « l'échiquier politique marocain peine a instaurer une véritable opposition. Surtout que le boycott a été l'affaire de la gauche mais aussi de la droite, politique très connue du Makhzen et de l'Etat pour leurrer les citoyens marocains et ne plus savoir la vraie gauche de la vraie droite » conclut le Mustapha Brahma, SG du parti Annahj Addimocrati. Contacté pour nous éclairer plus sur ce projet de l'unification de la gauche, plusieurs membres du PSU et d'Annahj sont restés injoignables hier. Des questions restent en effet sans réponses : s'agit il d'une unification de tous les partis de gauche ou uniquement Annahj et du PSU ? Qu'en est-il du PADS ou encore de l'USFP ? Les élections seront-elles encore une fois boycottées malgré cette union ? Qui présidera l' « Union de la Gauche »... ? * Tweet * *