Près de 4 mois après les élections législatives, l'Algérie n'a toujours pas de gouvernement. Des rumeurs courent sur une éventuelle annonce dans les jours qui viennent. La rentrée parlementaire sera chargée pour les députés issus des Législatives du 10 mai dernier. L'été a été rude pour les Algériens. En plus de la canicule, le pays a connu plusieurs coupures de courant et d'eau potable. Se sont ajoutées à cela l'inflation, notamment pendant le mois de Ramadan, ainsi que la baisse du pouvoir d'achat. Côté politique, l'été en Algérie s'est caractérisé par une longue période de somnolence. La crise sociale dans le pays s'est en fait déroulée dans l'indifférence des tenants du pouvoir. Ce vide politique serait dû selon nos confrères algériens au mois de Ramadan, durant lequel l'exécutif et le législatif ont tous deux pris congé. Une rentrée parlementaire chargée Prévue ce 3 septembre, la rentrée parlementaire sera chargée pour les députés nouvellement élus. Leur agenda n'est toujours pas fixé mais l'examen de plusieurs projets de lois est en attente, notamment celui de la loi de Finances 2013. Selon le quotidien El Watan, les nouveaux députés auraient été informés officieusement que le gouvernement sortant s'attelait à peaufiner le projet de loi de Finances pour 2013. Le texte de loi sera soumis à la première Chambre quelques jours après l'ouverture de la session parlementaire. Parmi les autres projets de loi en attente, celui portant amendement de la loi sur les hydrocarbures ainsi que le projet de loi relatif à l'audiovisuel. Un projet qui permettrait l'ouverture de l'audiovisuel algérien à l'investissement privé. La révision de la Constitution reportée à 2013 Autre dossier important de cette rentrée parlementaire, l'organisation des élections municipales qui sont prévues le 29 novembre prochain. Ces élections mèneront au renouvellement de 1 541 Assemblées populaires communales (conseils municipaux) ainsi qu'à l'élargissement des assemblées populaires de 48 wilayas. Ces élections sont très importantes pour le pays puisqu'elles mèneront au renouvellement des deux tiers des sièges au Conseil de la Nation (deuxième chambre du Parlement algérien). Ces deux tiers sont renouvelés en fonction du vote des élus locaux. Selon les sources citées par El Watan, l'organisation des élections municipales ainsi que l'installation des nouveaux élus demandera beaucoup de temps. Ce qui mènera donc au report du projet de loi relatif à la révision de la Constitution à janvier 2013. La priorité de cette rentrée parlementaire sera donc donnée uniquement au projet de loi de finances et à l'organisation des élections locales En attente d'un nouveau gouvernement Les élections législatives ont été tenues le 10 mai dernier et depuis, l'annonce d'un nouveau gouvernement se fait toujours attendre. La presse algérienne écrit depuis quelques jours qu'un nouveau gouvernement serait annoncé dans les jours qui viennent. Une dépêche de l'agence de presse Siwel annonçait mercredi 22 août que le nouveau gouvernement serait annoncé au plus tard le jeudi 23 août dans l'après-midi. Le quotidien Liberté Algérie quant à lui annonce, « de sources généralement bien informées » que le nouveau gouvernement sera connu avant le 2 septembre, veille de la rentrée parlementaire. Les rumeurs fusent et divergent quant aux nominations. Toutes les sources s'accordent pourtant à dire que l'actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia serait reconduit à son poste. Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education en poste depuis 1994, serait lui nommé ambassadeur en Roumanie. Le quotidien Liberté Algérie indique également que le nombre de femmes au gouvernement augmenterait. Il passerait de trois actuellement à « au moins sept ». Parmi les ministères qui seront gérés par des femmes, celui du Tourisme et de l'Artisanat, et celui de la Famille et de l'Enfance. La rumeur court également sur la nomination de Khadija Toumi, actuel Ministre de la Culture au poste d'ambassadrice de l'Algérie à l'UNESCO. Les mêmes sources indiquent que plusieurs secrétariats d'Etat seront créés, avec la nomination de 8 nouveaux ministres et d'un poste de porte-parole du gouvernement. Liberté Algérie rapporte également une rumeur concernant la disparition du ministère des Moudjahidines (anciens combattants, ndlr). Selon la même source, « un secrétariat d'Etat s'occupera du département et sera sous la tutelle, soit du ministère de l'Intérieur soit du Ministère de la Défense nationale. » Autre nouveauté, tous les ministres âgés de plus de 75 ans devront quitter leurs postes, à l'exception de Daho Ould Kablia, actuel ministre de l'intérieur et des collectivités locales. Selon le quotidien Liberté Algérie, Ould Kablia « doit rester en poste pour nécessité de service puisqu'il aura à gérer les élections locales du 29 novembre et le référendum pour la révision de la Constitution ». * Tweet * *