La commission parlementaire en charge de vérifier si l'entraîneur de l'équipe nationale, Eric Gerets, s'acquitte de l'impôt sur revenus a obtenu réponse à sa question. La FRMF affirme que c'est bien le cas sans pour autant donner de détails. Les parlementaires se dirigent vers une levée du « secret-défense » sur le salaire de Gerets. Au lendemain de la mission exploratoire de la commission parlementaire des secteurs sociaux, jeudi 9 août, certains journaux l'ont accusée de refuser de lever le secret sur le salaire de l'entraîneur de l'équipe nationale, Eric Gerets. « Erreur », répond le président de la commission, Abdellatif Mirdas, député de l'Union constitutionnelle. « Nous n'avons pas effectué cette mission pour vérifier le montant du salaire de Gerets, mais pour nous assurer uniquement si la procédure du prélèvement de l'impôt sur revenu est respectée », insiste-t-il, déclarant que la mission des parlementaires a été accomplie dans les meilleures conditions. Collaboration bilatérale Alors que la commission menaçait de suspendre sa mission si le président de la Fédération royale marocaine de football, Ali Fassi El Fihri, ne les accueillait pas en personne, elle a été agréablement surprise. « Le président ainsi que les membres de son équipe nous ont accueillis, munis de tous les documents administratifs répondant à notre question », indique-t-il, précisant qu'à l'occasion un exposé sur les activités et les difficultés surtout financières de la FRMF a été présenté à la commission. « A propos de l'objet de notre mission, on nous a montré, preuve à l'appui, que Gerets paie les impôts sur revenus depuis toujours et jusqu'à 2011», affirme Mirdas soulignant que les informations contradictoires à ce sujet n'étaient dues qu'à un problème de communication. « Nous ne comprenions pas pourquoi le ministre de la Jeunesse et des sports affirmait que Gerets s'acquittait de cet impôt alors que le ministre délégué chargé du budget avançait le contraire. La FRMF nous a assuré que le prélèvement à la source n'est pas toujours facile à repérer et que cette opération pour Gerets s'effectue à Casablanca et non à Rabat. Ce qui laisse supposer l'existence d'un simple problème de communication entre perceptions », conclut Mirdas. Le hic du salaire Pas tous satisfaits, les parlementaires au sein de la mission ont exigé de connaître le montant du prélèvement, ce qui leur permettra logiquement de lever le secret sur le montant du salaire de Gerets. « Nous avons sollicité la FRMF pour nous apporter réponse à cette demande et nous avons proposé à son président de prévoir une rencontre au sein du Parlement afin de briser le silence autour de la Fédération et ses activités », annonce Mirdas. En attentant, les parlementaires se préparent à une séance avec le ministre de la Jeunesse et des sports pour débattre du problème du dopage et du mauvais bilan des sportifs marocains. * Tweet * *