Quelques trente fédérations ont signé jeudi 19 juillet des contrats programmes avec le ministère de la jeunesse et des sports. Des contrats qui coûteront onze milliards de centimes. Selon Mohamed Ouzzine, « Il faudra une démocratisation de ces fédérations sportives de tout bord. Il faut changer l'arsenal juridique, s'éloigner de toute personnification et travailler de façon participative ». Onze milliards de centimes. C'est le montant que recevront les fédérations signataires du contrat programme avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Chaque ministère aura une part du gâteau, selon les programmes qu'ils ont établis. Des programmes qui ont été longuement réfléchis et discutés. Lors du mot d'ouverture, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, a déclaré que « ce moment est un instant historique puisqu'il instaurera une nouvelle dynamique pour la qualification du système sportif de façon efficace ». Démocratisation des fédérations Ouzzine a précisé que cette signature vient après un travail de dur labeur. « Nous avons commencé il y a six mois. Quelques 600 réunions ont été tenues avec tous les protagonistes pour en arriver là », a expliqué le ministre. Ouzzine a ajouté que «dorénavant, il faudra une démocratisation de ces fédérations sportives de tout bord. Il faut changer l'arsenal juridique, s'éloigner de toute personnification et travailler de façon participative». Mohamed Ouzzine n'était pas le seul ministre dans la salle qui voulait faire bouger les choses et passer à une démocratisation de ces fédérations. Ouzzine avait le soutien de huit autres ministres, dont Abdellah Baha, le ministre d'Etat. Baha a expliqué que « le sport n'est plus une activité marginale » et a ajouté que « l'organisation des manifestations sportives est devenue une orientation très importante qui participe à la démocratisation et la transparence des sociétés ». Quant à Bassima Hakkaoui, la ministre de la Femme, de la Famille, de la Solidarité et du Développement social, elle a considéré lors de son mot qu'il faut dorénavant «parler d'investissement sportif et non uniquement du jeu». La ministre a expliqué qu'il faut « donner plus de pouvoir aux femmes dans le domaine sportif et qu'il faut créer un climat équilibré et encourageant ». Un autre ministre qui avait son mot à dire également, puisque les onze milliards sortiront de son ministère, c'est Idriss Azami Al-Idrissi, le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du budget. Azami a souligné à son tour qu'il faut « passer de la culture des méthodes à celles des résultats », avant d'ajouter que « l'argent public doit servir à bon escient ». Quinze fédérations exclues Le contrat programme a été un projet réfléchi à moyen et long terme. C'est un contrat dans la durée. Le sport marocain a connu des courbes en dents de scie ces dernières années, c'est pour cela que ce contrat sera comme un thermomètre pour ce qui viendra. A commencer par ceux qui devaient signer ce contrat. Il existe 46 fédérations sportives, mais seulement 30 ont paraphé leur contrat programme avec le ministère. « Les 15 autres n'ont pas respecté les conditions imposées pour signe », explique le conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamid Faridi, au Soir Echos. « Nous avons appliqué la loi. Les fédérations qui n'ont pas tenu leur assemblée générale ont été exclues. Quelques unes d'entre elles ont des problèmes. Dans ce sens, la loi et la constitution sont claires », poursuit –il. Parmi les fédérations exclues, nous trouvons celle du football, du Taekwondo, du Basket-Ball et celle du Volleyball. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a expliqué que ces fédérations ont jusqu'au 30 septembre pour tenir leur assemblée et ainsi se conformer à la loi. Parmi ces fédérations signataires, quelques unes vont devoir fusionner entre elles. « Dix fédérations fusionneront en septembre, et d'autres vont disparaître », explique Hamid Faridi. * Tweet * * *