À Marrakech, au cœur de la ville ocre, à Gueliz et au point névralgique du carrefour des quatre cafés, la célèbre institution de Marrakech, L'hôtel la Renaissance a soufflé ses 60 bougies… Photographie du carrefour surplombé par l'hôtel La Renaissance dans les années 70. Mercredi 30 mai, ils sont artistes, photographes, créateurs et marrakchis… tous au rendez-vous pour un voyage au cœur des années 50, dans un lieu emblématique et doublement mythique par son architecture et par les personnages prestigieux qu'il a abrités. Danse contemporaine, exposition photographique, musique et création de mode, une manière de célébrer la créativité artistique marocaine pour accompagner la nouvelle ère de cet hôtel, toute une programmation éclectique, conçue et réalisée par des artistes. Y ont participé, le fondateur de Jil Jilala, Mohamed Derham, le danseur chorégraphe Taoufiq Izeddiou, le photographe Nour Eddine Tilsaghani, « qui prend comme sujet le passage clouté et les photos qui sont prises de la Renaissance » nous indique Moulay Rachid El Maarouf, directeur général de l'Hôtel. Le voyage a débuté dans les années cinquante pour rendre hommage à l'époque de la genèse de l'Hôtel la Renaissance, vestige de la période du commandement du maréchal Lyautey. En se mémorisant les célébrités qui ont contribué à construire la légende du lieu, citons Jean-Paul Belmondo, Anthony Quinn, Joe cocker et Winston Churchill. Le périple s'est enchaîné jusqu'à il y a deux ans, date de la rénovation et aujourd'hui 60e anniversaire. Inauguré en 1952, cet hôtel, construit dans le style révélateur des années 50 par l'architecte suisse Mreche, fut longtemps la propriété de la famille Gracia, avant de fermer pendant plusieurs années. En 2006, cet établissement abandonné a été racheté par Michel Schmitt qui lui a consacré trois ans de travaux, un geste patrimonial pour cette ville meurtrie par la vague du trafic immobilier. «C'est un relifting total, qui a été fait d'une manière très inventive, de façon à garder l'aspect architectural global, mais intégrer tous les aspects de confort et de design à l'hôtel », indique Moulay Rachid El Maarouf. Véritable lieu de rencontres et de convivialité entre les Marrakchis et les touristes de passage dans la Perle du Sud, la Renaissance offre aujourd'hui une représentation tout en finesse de son savoir-faire particulier, en rendant hommage à la pluri-culturalité marocaine. Ils ont dit : Nabil Ayouch, réalisateur « Rares sont les reconversions réussies, Les travaux de réhabilitation qu'a menés Michel Shmitt ont permis de préserver le mythe de La Renaissance en y ajoutant une modernité maîtrisée et pleine d'attraits. C'est précisément ce caractère qui en fait un lieu désirable et original. Pendant les quelques jours que j'y ai passés, j'avais l'impression d'être un espion dans un film d'Hitchcock. Délicieux » Nathalie Locatelli, directrice de la Galerie 127 à Marrakech « La Renaissance est un lieu doublement mythique pour moi, Quand je suis arrivée à Marrakech, il venait de fermer et je vivais dans le fantasme de ce point de rencontres si important pour les Marrakchis, j'attendais avec impatience la réouverture de ce fleuron de l'architecture des années 50 et j'ai été une des premières clientes, je craignais tant que le Néon Bar qui est à la proue de la terrasse ne soit détruit que je l'avais fait photographier par Michel Beine » * Tweet * * *