Maroc Premium et Sofitel Marrakech Lounge & Spa présentent une exposition inédite, Visions multiples, réunissant dix artistes, dix regards qui donnent à découvrir leur art dans la cité ocre, du 26 au 30 mai. Eclairage. L'exposition a réuni dix artistes aux regards différents et qui s'expriment à travers diverses formes et matériaux. Poussant toujours les limites de l'art et de la rencontre, c'est aujourd'hui à Marrakech, ville au rayonnement culturel jamais démenti, que « Visions multiples » a choisi de faire halte, afin d'inviter les visiteurs à aller à la rencontre des travaux de dix artistes ayant créé en temps réel, lors d'une résidence artistique qui s'est tenu à Ifitri, près d'Essaouira, il y a plusieurs mois. Ainsi, Dalila Alaoui, Bachir Amal, Salah Benjkan, Mohamed Benyaich, Abdelmalik Berhiss, Noureddine Daifallah, Moulay Youssef Elkahfai, El Houssaine Mimouni, Mostapha Romli, Khadija Tnana, se sont retrouvés pour le goût et la passion de la création. Représentant différentes sensibilités et écoles artistiques au Maroc, ils réinterprètent leurs visions multiples de l'art, au prisme du monde et à travers diverses formes, matériaux, toujours au service d'une expression aboutie. Si Bachir Amal, nourri inconsciemment de l'œuvre dadaïste, est entré en peinture suite à une formation artistique, à l'école de design graphique à Rabat, il poursuit son lien indéfectible avec la peinture et la transmission. « J'enseigne et je continue de produire de l'art », souligne-t-il. Fasciné par la courbe du temps qui passe, impossible à figer et à sonder, l'artiste précise, « il s'agit d'une force qu'on ne peut pas capter. Mon travail requiert du temps, car il se construit en lenteur, alors que lors de la résidence artistique, qui s'est déroulée à Ifitri, j'ai réalisé mes travaux, dans un laps de temps très bref ». L'artiste étant souvent confronté à lui-même et uniquement à son art, cette résidence a permis à ces dix peintres d'échanger, de parvenir à une distanciation, mais aussi à un vrai enrichissement. « J'aime Casablanca, son désordre, sa décadence, qui me poussent finalement à créer. Et j'ai aussi, besoin de retrouver parfois, le calme de la campagne, et de me réfugier à Benslimane et Azemmour, car je me nourris de cet équilibre », explique Bachir Amal. Trace de la ville Autre jalon de l'exposition « Visions multiples », la présence du peintre Noureddine Daifallah. Profondément marqué par l'art de la calligraphie arabe, qui lui est très tôt transmise par son grand-père marrakchi, il présente sa première exposition, à l'âge de dix-sept ans. « J'ai passé le concours des arts appliqués au lycée Hassan II, a suivi une école consacrée aux arts plastiques pendant trois ans, ensuite j'ai multiplié les expositions, et je n'ai jamais quitté la peinture », déclare-t-il. Touche à tout, animé d'un esprit en mouvement, il a recours à plusieurs matériaux : la poudre de marbre, la peinture à l'huile. Nourddine Daiffalah, s'inspire surtout de la rue et de ce qu'elle dégage : « je peux travailler avec des déchets, des assemblages de collages, pour arriver à un tableau pétri de noblesse, une noblesse trouvée au pied d'une poubelle, et que l'on ne soupçonne pas forcément d'emblée ». En adéquation totale avec son art, la peinture lui apporte, « bien-être, curiosité du monde et d'autrui ». il participera bientôt à une exposition qui se tiendra à Dubaï au Musée Sharga, où il représentera les couleurs du Maroc. Quant à Salah Benjkan, esprit vif animé d'une force en constante réflexion, il se partage entre son désir de création et sa passion pour l'enseignement. Personnalité chargée d'une rare densité humaine, il a enseigné la peinture à des personnes qui séjournaient dans des hôpitaux psychiatriques « les malades attendaient avec impatience les ateliers qui se tenaient tous les mercredis. J'ai énormément appris à leur contact », confie-t-il. Déplorant l'absence d'espaces dédiés à l'art et à la culture, il souhaiterait « voir éclore davantage de musées et d'écoles artistiques, car le Maroc a une histoire très riche, qu'il appartient de transmettre et de montrer », souligne-t-il. Enfin, « Vision multiples », nées des « Rencontres d'arts actuels », et visant à démocratiser l'art régional, a répondu à un élan et une embellie créatrice. Maroc Premium et Sofitel Casablanca proposeront, du 15 au 30 juin, la Biennale Internationale, autour de 200 artistes marocains et étrangers. Des expositions fleuriront à l'église du Sacré Cœur, aux Abattoirs et à l'Ecole des Beaux-arts. * Tweet * * *