Spectacle créé avec le soutien de l'Institut français de Casablanca, la Fondation des arts vivants-Casablanca et la Cie du Jour- Grenoble, La Civilisation, ma mère !… de Driss Chraïbi, sous forme de monologue, s'adapte à tous les publics. En plus d'être une pièce tout public, avec sa forme simple (une seule comédienne et pour seul décor le lieu lui-même et quelques accessoires), La Civilisation, ma mère !… est aussi un spectacle « tout lieu ». En effet, il a été conçu pour s'adapter naturellement à toutes les configurations et à tous les types d'espaces (théâtre, appartement, classe, salle polyvalente…). Il est, par ailleurs, joué en français ou en arabe dialectal (selon la demande) afin que l'œuvre de Driss Chraïbi (écrite en langue française) soit rendue accessible à tous, non seulement par le théâtre, mais aussi par la langue. La pièce : après une vie passée à secouer les archaïsmes de la société, une femme vient de mourir. Au troisième jour de deuil, sa petite-fille (Amal Ayouch) accueille les gens venus lui dire adieu. En attendant l'arrivée de son père et de son oncle, elle décide de revenir avec les convives sur la vie peu banale de cette grand-mère. Durant ce laps de temps suspendu, elle évoquera la grand-mère d'avant, inculte et recluse et le parcours, pas à pas, qui l'a amenée à découvrir le monde, son mari, ses fils et surtout elle-même. Interaction « Mon objectif pour cette nouvelle création est toujours le même : amener le théâtre là où il ne va habituellement pas (et plus particulièrement ici, dans les écoles) pour parler et interagir directement avec ceux qui ne vont pas nécessairement au théâtre. Une manière simple et directe pour aller au-devant du public », explique Karim Troussi, metteur en scène du spectacle. C'est pourquoi ce dernier, accompagné de Amal Ayouch, a décidé de se livrer à cet exercice qui consiste à monter un monologue, d'un peu plus d'une heure, sans décor et sans fioritures dans un endroit plus familier au public qu'à eux-mêmes… Pour le temps d'une représentation, les rôles seront ainsi inversés et le public, habituellement usager des lieux, s'y verra accueillir par la comédienne dans un spectacle intime. De cette manière, et à travers ce spectacle, des rencontres sont provoquées autour des problématiques universelles qui sont portées par le texte de Chraïbi, qui décrit, avec tendresse et simplicité, un magnifique portrait de femme. * Tweet * * *