Le «geste» de Paris fait suite au refus d'Alger, janvier dernier, de recevoir Bernard Kouchner. Volte face de la justice française dans l'affaire Ali Mcili. Un opposant algérien assassiné à Paris en 1987. Un cas qui n'est pas sans rappeler celui de Mehdi Ben Barka. Le Parquet de Paris a décidé mercredi de relaxer le diplomate, Mohamed Ziane Hassani, mis en cause dans ce dossier depuis octobre 2008, adressant ainsi un fort signal aux autorités algériennes de sa bonne volonté de normaliser ses relations tendues ces derniers temps avec Alger. Le «geste» de Paris fait suite au refus d'Alger, janvier dernier, de recevoir Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française. La volte face de la justice française n'est pas sans rappeler celle de l'automne dernier dans le dossier Mehdi Ben Barka. Pour mémoire, la Justice avait libéré les mandats d'arrêts internationaux contre des sécuritaires marocains mis en cause dans la disparition du célèbre opposant à feu Hassan II avant de faire marche arrière sous la pression de l'Elysée. Ali Mcili, membre du parti du Front des forces socialistes (FFS), dirigé par Hassani Aït Ahmed, s'était exilé en France avant d'être assassiné dans des conditions non encore élucidées jusqu'à nos jours. Un de ces assassinats d'opposants politiques commis sur le sol français et qui attendent la vérité. L'arrestation du diplomate Mohamed Ziane Hassani, automne 2008, pour «complicité d'assassinat», selon les termes de l'accusation, avait suscité de l'optimisme vite dissout par cette relaxe. Retour à la case départ.