« Promouvoir un dialogue national autour des réformes liées à la lutte contre la corruption », tel est l'objectif du PNUD et de l'Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC) dans le cadre d'un atelier de pilotage à l'endroit des parlementaires, organisé aujourd'hui et demain à Marrakech. Eradiquer la corruption ou, au moins, en minimiser les conséquences néfastes, est une des priorités de l'Etat. Cet atelier de pilotage de l'outil d'auto-évaluation pour les parlementaires sur la lutte contre la corruption sera lancé en présence du ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Najib Boulif, du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdelaâdim El Guerrouj, et du président de l'Instance centrale de la prévention de la corruption, Abdeslam Aboudrar. Organisé par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC), l'atelier s'inscrit « dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de la Convention des nations unies contre la corruption (CNUCC) », précise le communiqué officiel. Le PNUD et la GOPAC entendent atteindre deux principaux objectifs. Des objectifs qui se résument à familiariser des parlementaires avec l'outil d'auto-évaluation et les encourager à un engagement plus actif au niveau du mécanisme de suivi de la CNUCC. En ce qui concerne le dernier objectif, l'accent sera particulièrement mis dans la mise en œuvre des dispositions intégrées dans le 2e chapitre de la CNUCC sur la prévention de la corruption. L'outil d'auto-évaluation L'atelier se focalisera essentiellement sur la promotion de l'engagement des différents composants de la société et des parlementaires dans un dialogue national. Une concertation qui vise la lutte acharnée qui est menée contre la corruption, un fléau international. Les différentes parties prenantes du processus sont associées à la lutte. Une série de questions qui permettent d'identifier les priorités qui composent l'outil d'auto-évaluation, au cœur de l'activité. Ce sont surtout les priorités pour renforcer la capacité d'un parlement à mettre en œuvre la CNUCC qui sont ici visées. Ainsi, les fonctions clés des parlements peuvent être nettement améliorées. En d'autres termes, l'outil conduit à un progrès réel, grâce à une intervention ciblée, de la législation, du contrôle de l'exécutif, du contrôle budgétaire et de l'observation des normes de bonne conduite dans la vie publique. L'atelier de pilotage pour la promotion de l'outil d'auto-évaluation pour les parlementaires sur la lutte contre la corruption verra aussi la participation du représentant du PNUD au Maroc, Bruno Pouezat, le président de l'Organisation des parlementaires arabes contre la corruption (ARPAC), Naser Al Sane, et du président de l'Association marocaine des parlementaires contre la corruption, Abdelaziz Omari. Le Maroc plus qu'engagé dans la lutte contre la corruption Eradiquer la corruption ou, au moins, en minimiser les conséquences néfastes, est une des priorités de l'Etat. Récemment, les 15 et 17 mars derniers, le Maroc avait pris part à un débat sur la CNUCC, dans la capitale libanaise Beyrouth. Une rencontre qui portait sur le thème « La Convention des Nations unies contre la corruption : programme de surveillance mondiale des parlementaires 2012 ». Le président de l'Instance centrale de lutte contre la corruption, Abdeslam Aboudrar et plusieurs parlementaires constituaient la délégation marocaine. Aboudrar, qui occupe le fauteuil de la présidence de l'actuelle session du Réseau arabe pour le renforcement de l'intégrité et la lutte contre la corruption, y avait animé une séance de travail axée sur la coopération entre le Maroc et le PNUD. C'était dans le cadre du projet régional relatif à la lutte contre la corruption et au renforcement de la transparence dans les pays arabes. Des entretiens avec plusieurs responsables libanais dont le président du Conseil des ministres et le ministre de la Justice, ainsi qu'avec le prochain président du Réseau arabe pour le renforcement de l'intégrité et la lutte contre la corruption, étaient au menu. La rencontre de Beyrouth était une initiative de la GOPAC.