Alors que le premier ministre fraîchement nommé a débuté ses consultations en vue de la formation du gouvernement, au moins 22 personnalités ont été arrêtées, depuis mardi, et conduites au QG de l'ex-junte à Kati, à 15 km de la QG De gauche à droite: Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré et le nouveau Premier ministre, Cheik Modibo Diarra, lors d'une rencontre, mercredi, à la présidence à Bamako. Le nouveau premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, a commencé les consultations pour former son gouvernement dans un climat de tension marqué par l'arrestation de personnalités politiques et militaires, selon la gendarmerie, qui a parlé d'armes découvertes chez certains. Les interpellations, opérées sur deux jours, concernent au total 22 personnes, comprenant « onze personnalités civiles, dont un banquier et onze personnalités militaires », a déclaré le directeur général de la gendarmerie malienne, le colonel Diamou Keïta, à la télévision publique ORTM, sans donner plus de détail. « Après les investigations menées dans certains domiciles, il est apparu que des caisses d'armes neuves ont été découvertes, et ces armes ne font pas partie de la dotation de l'armée régulière. Nous faisons face à une nouvelle menace, cette infiltration d'armes de guerre dans notre pays », a précisé Diamou Keïta. Restaurer les institutions de l'Etat L'ex-premier ministre Modibo Sidibé et l'ex-ministre Soumaïla Cissé figurent parmi les personnes arrêtées, dont plusieurs ont été ou sont considérées comme proches de l'ex-président Amadou Toumani Touré (ATT). « J'ai aussitôt saisi le capitaine Sanogo pour dire que dans un Etat de droit, ce ne sont pas des choses qui se font. Et en premier, de s'occuper de la question. Je pense donc que c'est un problème qui va trouver son dénouement », a réagi, pour sa part, le président par intérim malien, Dioncounda Traoré. De son côté, le nouveau premier ministre, a promis de restaurer rapidement les institutions de l'Etat. « Je viens d'apprendre pour les arrestations. Je vais immédiatement m'enquérir des raisons de ces arrestations et faire tout pour sortir de cette impasse. Le temps est à la reconstruction de notre nation, je ne vais pas tarder à mettre en place les institutions de la République avec les ministères », a-t-il déclaré. Par ailleurs, plus de 268 000 personnes ont fui leurs domiciles depuis mi-janvier au Mali, et cherché refuge ailleurs dans le pays ou à l'étranger, a estimé, mercredi, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.