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« Le MoDem survivra quoi qu'il arrive » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 19 - 04 - 2012

À trois jours du premier tour des présidentielles françaises. Le Soir échos est allé au QG de campagne du Mouvement démocrate (MoDem), le parti centriste représenté par son président François Bayrou, candidat à la présidentielle. Le porte-parole du MoDem Yann Wehrling a bien voulu nous accorder un entretien.
Yann Wehrling : « Si François Bayrou est élu, il composerait une majorité au Parlement avec des fractions modérées du parti socialiste, de l'UMP et des écologistes ».
Des sondages d'opinion montrent que François Bayrou est l'un des hommes politiques les plus populaires en France. Pourtant, beaucoup de Français ont du mal à voter pour lui car ils prétendent qu'il aura du mal à réunir une majorité parlementaire. Qu'en pensez-vous ?
L'élection présidentielle en France est la seule élection qui peut bousculer les majorités en place. Quand les français votent à la présidentielles forcément il y a des chamboulements qui suivent. Si François Bayrou arrive à passer le cap du 1er tour, tous les analystes reconnaissent qu'il aurait toutes ses chances de devenir président. Si cette hypothèse l'emportait, François Bayrou serait tenu, dans les cinq semaines qui le séparent des élections législatives, de proposer aux français une série de candidats aux législatives qui seraient inspirés par sa candidature et son élection. C'est ce qu'on appelle l'étiquette majorité présidentielle.
Mais le MoDem a-t-il assez de ressources humaines pour pouvoir répondre à cette stratégie ?
En réalité il y aurait deux changements. Le premier étant que le président de la république ne soit pas issu d'un des camps (PS, UMP), ce qui constituerait un bol d'air pour la démocratie. Deuxièmement, on aura une bonne partie des élus des législatives qui le seront grâce à l'étiquette du président. Est-ce qu'il aura une majorité ? C'est vrai qu'on peut y nourrir des doutes. Mais là n'est pas le problème, car justement, François Bayrou dit qu'on a besoin de faire travailler différents courants politiques, qui ont habituellement perdu l'habitude de travailler ensemble, alors qu'ils peuvent être proches sur le fond, qu'ils soient de centre-gauche et de centre droit.
Pour Yann Wehrling, porte-parole du MoDem, « les gens ne sont plus libres de leur vote, on leur dicte leur vote à travers les sondages ».
N'est-ce pas le régime présidentiel qui n'est pas favorable à cela ? Un régime parlementaire ne serait-il pas meilleure  ?
C'est exactement cela que ça veut dire. Si François Bayrou est élu, il composerait une majorité au Parlement avec des fractions modérées du parti socialiste, de l'UMP et des écologistes. Cela ferait une majorité qui mettrait, certes, les ailes les plus extrêmes dans l'opposition (à gauche comme à droite), mais on aura une majorité modérée dans ce pays. En France, historiquement, nous n'avons jamais eu de majorité modérée.
La droite a toujours eu à composer avec les ailes les plus à droite, et on a vu ce que ça a donné avec Nicolas Sarkozy, notamment les mesures sur la sécurité, sur l'immigration ; et la gauche, avec la montée de Jean-Luc Mélenchon, sera obligée de donner des gages irréels.
En 2007, Bayrou avait remporté 18 % des suffrages au premier tour, aujourd'hui, les sondages le créditent de 10 % d'intentions de vote. La crise ne serait-elle pas défavorable politiquement au centre ?
Je trouve qu'on a atteint un niveau de perversion avec l'usage des sondages dans notre pays. Je suppose que c'est vrai dans d'autres pays aussi. On a, à travers les médias, un poids donné aux sondages qui est devenu exorbitant. En France, on a 5 ou 6 sondages par semaine, cela empêche les gens d'aller voter pour Bayrou, bien qu'il soit populaire auprès d'eux, simplement car ils vous disent que ça ne sert à rien de voter pour lui car les sondages le donnent perdant. Pour nous, c'est quelque chose d'extrêmement affligeant. On constate que les gens ne sont plus libres de leur vote. On leur dicte leur vote à travers les sondages.
Faudrait-il interdire les sondages durant la campagne par exemple ?
Vous savez qu'avec Internet, il est très difficile de ne pas communiquer sur les sondages. Mais je pense qu'il faudra un consensus entre les médias et la sphère politique pour dire que tout cela est malsain.
Cela fait déjà quelques campagnes présidentielles dans lesquelles Bayrou s'est présenté. Pouvons-nous envisager qu'il tire sa révérence au bout de celle-ci ?
C'est lui qui décidera. Il a déjà dit à plusieurs reprises que la politique c'était sa vie, et que c'est un engagement permanent qu'il aura quoi qu'il arrive.
N'y aurait-il pas un risque que le MoDem s'écroule si Bayrou quitte la présidence ?
Il y a incontestablement quelque chose autour de l'homme qui est très fort. C'est quelqu'un qui a forgé une image de lui, qui est très intègre, qui croit très fortement en ses idées, et que nous partageons avec lui. Il incarne aussi un courant politique qui refuse l'éternelle alternance entre le PS et l'UMP. Ce courant politique survivra quoi qu'il arrive avec à sa tête son sauveur, encore très longtemps j'en suis certain. Tous ceux qui l'entourent aujourd'hui le soutiennent pour continuer l'aventure.


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