Après un premier semestre sous le signe du recul, notamment de son Résultat net part groupe (RNPG), Brasseries du Maroc redresse la barre et affiche des réalisations financières au beau fixe, redevables principalement à la stratégie de diversification de ses activités, notamment par le lancement de son eau de source Aïn Ifrane. Malgré un recul de 2,1% des volumes vendus, Brasseries du Maroc enregistre une progression de +6,6% de son chiffre d'affaires consolidé. En effet, malgré un recul des volumes vendus de 2,1 %, comparativement à 2010, qui trouve son explication dans le relèvement des tarifs faisant suite à l'augmentation de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les boissons alcoolisées, et la hausse du coût du marquage fiscal sécurisé, le chiffre d'affaires consolidé de Brasseries du Maroc s'est établi à 2 346 millions de dirhams, en progression de 6,6 %. Ce qui a été possible grâce à « la révision des tarifs ainsi que par l'apport de l'activité de production et de distribution de l'eau de source Aïn Ifrane », soulignent les analystes de BMCE Capital Bourse. Dans une moindre mesure et en dépit de la maîtrise des coûts d'exploitation, le résultat d'exploitation consolidé limite sa hausse à 4,6 % pour s'établir à 509 millions de dirhams, fixant la marge opérationnelle à 21,7 %, contre 22,1 % une année auparavant. Le Résultat net part du groupe s'accroît, quant à lui, de 40,2 % en s'établissant à 351 millions de dirhams « suite à la non-récurrence de l'impact de la provision pour engagements sociaux de la société vis-à-vis du personnel, constituée en 2010. De ce fait, la marge nette s'effrite de 0,7 point à 10,7 % », expliquent les mêmes analystes. En social, le résultat d'exploitation s'améliore de 9 % pour se fixer à 414 millions de dirhams, tandis que la capacité bénéficiaire augmente de 9,3 % à 345 millions de dirhams. Branoma sur la même voie La filiale du brasseur, Branoma, ne déroge pas à la règle, à quelques différences près. En effet, contrairement à sa société mère, Branoma a réussi à hisser le niveau du volume de ses ventes de 2,8 % par rapport à 2010. Combiné à la révision des tarifs et l'apport de l'activité de distribution d'eau de source Ain Ifrane, le chiffre d'affaires s'est vu avancer de 8,3 % pour s'établir à 537 millions de dirhams. Toutefois, l'exploitation n'était pas au meilleur de sa forme. La société a enregistré un excédent brut d'exploitation de 106 millions de dirhams, en repli de 3,5 %, réduisant ainsi la marge d'EBITDA de 2,3 points à 19,7 %. Le résultat d'exploitation s'établit, pour sa part, à 81 millions de dirhams, en régression de 8,9 %, en raison de l'augmentation des charges d'exploitation, notamment le coût du marquage fiscal sécurisé ainsi que les coûts de promotion des ventes. Par conséquent, la marge opérationnelle se fixe à 15,1 % en 2011 contre 17,9 % en 2010. Au final, la capacité bénéficiaire se chiffre à 61 millions de dirhams, en progression de 34,1 %, suite à la non-récurrence de l'impact de la provision pour engagements sociaux de la société vis-à-vis du personnel constituée en 2010. De ce fait, la marge nette s'élève à 11,4 %, en appréciation de 2,3 points. L'année 2012 s'annonce difficile Côté perspectives, les répercussions de la crise financière en Europe, le hissement de la TIC, les augmentations répétées des tarifs combinées à la coïncidence des mois sacrés de Châabane et de Ramadan avec les mois de juillet et d'août devraient impacter négativement l'activité des deux structures pour l'année 2012. « A cet effet, des actions d'optimisation des moyens et de réduction des charges devraient être mises en place afin de limiter l'impact du ralentissement de l'activité sur la santé financière du groupe », estiment les analystes.