Depuis plusieurs mois, la jeunesse angolaise se soulève contre le règne de son président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 32 ans. Manifestations dans les grandes villes du pays, activisme sur internet, les moyens utilisés par ces jeunes Angolais pour montrer leur ras-le-bol sont multiples. Ce week-end, les manifestations organisées à Luanda, la capitale angolaise et à Benguela au sud-ouest du pays ont été réprimées par la police. La population de ce pays producteur de pétrole de l'Afrique australe vit dans un immobilisme sans précédent depuis des décennies. Réduire les inégalités sociales Chômage touchant en majorité la jeunesse, pauvreté alors que le pays dispose d'énormes richesses naturelles qui sont exploitées par des compagnies internationales. Surtout que ces dix dernières années, le pays a connu une forte croissance économique attribuée aux nombreux investissements étrangers et à l'essor du pétrole. Cependant, force est donc de constater que la manne pétrolière ainsi que l'embellie de la croissance économique n'a profité qu'à la minorité au pouvoir. L'écart entre les riches et les pauvres se creuse davantage dans ce pays en dépit des efforts de lutte contre la pauvreté engagés par le gouvernement. La corruption, le détournement de deniers publics et la mauvaise répartition des richesses sont les principales causes de cette situation. Lors de sa dernière visite officielle en Angola, fin février, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies a exhorté le pouvoir a faire des efforts pour réduire la pauvreté. « L'Angola dispose de grandes richesses, mais présente aussi un important fossé entre les riches et les pauvres. Le gouvernement devrait faire plus pour réduire les inégalités en favorisant l'égalité sociale et une meilleure répartition des revenus »