«La sécurité est la priorité de nos priorités ». Ce sont ces mots qui ont ponctué le discours de Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF, à l'occasion d'une conférence de presse qui s'est tenue hier à Rabat. Une rencontre destinée à présenter la stratégie de l'Office en matière de sécurité ferroviaire à l'horizon 2015. D'après une enquête de satisfaction client, la sécurité figure en pôle position des préoccupations des usagers de l'ONCF. Autrement dit tout le monde ! Au sein même de l'Office, « l'effectif des collaborateurs dédiés à la sécurité et de 60 %, tandis que les formations liées à la sécurité concernent 50 % du total des formations », souligne El Kebir Akrim, directeur de l'inspection et de la sécurité à l'ONCF. Sa priorité n'est donc plus à prouver. Supprimer les passages à niveau Que prévoit l'Office pour la renforcer ? Quatre principales actions sont prévues. « La suppression des passages à niveau, la fermeture automatique des portes des trains, la construction de mur de clôture et de passerelles, ainsi qu'une amélioration de la signalisation », détaille El Kebir Akrim. Une enveloppe de 1,5 milliard de dirhams a été débloquée à cet effet pour la période 2010-2015. La priorité a été donnée aux passages à niveau (PN), encore trop nombreux dans le pays. Ceux-ci s'élèvent à 399, dont 363 ne sont pas gardés, ce qui augmente les risques d'accidents. « Les PN à supprimer ont été choisis en fonction de l'importance du trafic ferroviaire et routier, ainsi que par rapport à l'historique des accidents », explique El Kebir Akrim. 500 millions de dirhams seront ainsi investis dans leur suppression, dont 350 versés par l'ONCF. D'ici 2015, l'Office annonce la suppression de la totalité des passages à niveau situés entre Settat et Fès, et entre Nouaceur et El Jorf. Le réseau n'en comptera ainsi que 322. Un déraillement réussi Lors de la conférence, l'ONCF a également dressé un bilan positif de l'exercice de simulation effectué le 28 février dernier entre Aïn Sebaa et Casa Port. Une simulation de déraillement d'un train, première du genre, qui avait nécessité la mobilisation de pas moins de 600 personnes (sûreté nationale, protection civile, Croissant-Rouge,…). Au final, la coordination entre les équipes mobilisées, ainsi que le respect des procédures de sécurité ressortent comme les points forts de l'exercice. Reste tout de même à améliorer le matériel de secours, à élaborer une procédure commune d'intervention, et surtout, à augmenter la fréquence de réalisation de ce type d'exercice.