Le feuilleton, de bien mauvais goût, sur le choix du sélectionneur national continue. La fédération et son président Ali Fassi Fihri persistent à entretenir le flou autour de la question. Le nom du Belge Eric Gerets, entre autres, avait circulé il y a plusieurs mois sans une confirmation officielle. D'autres noms avaient été avancés comme ceux de Baddou Zaki, Paul Le Guen, et Luis Fernandez qui vient de prendre les rênes de la direction technique d'Israël. Autant de techniciens qui étaient sur les rangs mais rien n'est venu étayer ces informations. A la fédération, on a opté pour le mutisme total. Moncef Belkhayat, le ministre de la Jeunesse et des sports, avait annoncé aux dirigeants du WAC, lors de sa visite au Complexe Mohammed Benjelloun, qu'il leur réservait une belle surprise à propos du sélectionneur national. D'aucuns ont fait le parallèle entre cette déclaration et la présence de Baddou Zaki à cette visite. Lundi, une autre information, parue dans un quotidien, annonçait la venue certaine du Belge Eric Gerets qui aurait, assure-t-on, déjà signé le contrat. Une information qui ressemble étrangement à celle parue, il y a plusieurs mois, dans un autre quotidien mais cette fois-ci c'était Philippe Troussier qui aurait pris des engagements avec la fédération. Elucubrations, rumeurs ou informations fiables, c'est un flou artistique qui pèse lourdement sur la scène footballistique. Et dire que la fédération veut professionnaliser la discipline. Ali Fassi Fihri devrait donner une plus grande importance à la communication et pousser le président de cette cellule, Abdellah Rhallam, à sortir de son silence et coopérer, avec tous les confrères, pour mettre fin à une situation qui prend des allures de pièce théâtrale, estiment des observateurs du milieu sportif. Contacté par Le Soir échos, le président du Raja et porte-parole de la fédération n'a pas été en mesure de confirmer ou d'infimer la venue du technicien belge. «Je suis en réunion et je ne peux vous répondre dans l'immédiat», nous a-t-il déclaré. A la fédération, c'est le même silence. Tant pis, l'opinion publique attendra la version officielle. On accordera, toutefois, des circonstances atténuantes à la fédération qui n'a pas le droit d'annoncer le nom d'un sélectionneur si celui-ci est en contrat avec une autre sélection. C'est une des lois de la FIFA. Il se murmure que Fassi Fihri aurait déjà engagé un sélectionneur qui sera sur le banc de touche d'un pays à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud et ce n'est qu'après cette compétition que l'on saura qui s'occupera du onze national. En attendant, la rumeur circule.