Après la démission de l'ex-présidente du RUC, Chafika Bencherki, c'est une commission issue du comité directeur qui a pris le relais. Mais les adhérents sont montés au créneau pour dénoncer certaines décisions. Le RUC, le club des universitaires, est en ébullition. Et pour cause, depuis la démission de sa présidente Chafika Bencherki, la grogne n'a cessé de monter au sein du club. En principe, selon les statuts du club, une assemblée générale extraordinaire doit se tenir, tout juste après, pour désigner un nouveau président et un nouveau comité. Lors de l'assemblée générale ordinaire, le comité a obtenu le quitus des rapports moral, financier et technique. Après cela, il a été décidé de tenir l'assemblée extraordinaire, mais voilà que certains membres du comité directeur ont jeté un pavé dans la mare, en prenant la décision de gérer la section tennis, selon les termes des statuts. Mais tout ne s'est pas fait dans la sérénité. Les questions qui brûlent les lèvres de certains adhérents sont sans ambiguïté. «D'abord , il faudrait savoir si le comité directeur est légal ou pas», s'interroge un ancien membre du club. « Il est clair qu'un comité directeur ne peut exister que s'il y a au moins sept sections actives. Or, on aimerait bien connaître ces sections actives. Le tennis est l'une des principales activités du RUC ; il y a le rugby, qui – hélas – ne participe au championnat national qu'avec des équipes de jeunes, l'athlétisme, la chasse, l'automobile. Et honnêtement, on ne voit pas autre chose », résume t-il. Il faut dire que le départ de Chafika Bencherki, qui n'était pas présente à la dernière assemblée générale mais qui a uniquement envoyé sa démission par courrier, a provoqué un certain malaise au sein du club. Convoitises Le poste attise les convoitises. Et certains membres adhérents lorgnent du côté de la présidence. Il faut aussi préciser que la mort subite d'un grand dirigeant, Feu Ali Bennani, le père de la championne Lina Bennani, a quelque peu retardé la tenue de l'assemblée générale extraordinaire. Et le comité directeur n'a avancé aucune date pour sa tenue. Cela a poussé certains adhérents à signer une pétition, qui a recueilli plus de 150 signatures sur les 250 membres à jour en ce qui concerne les cotisations, notamment pour la tenue de l'assemblée générale extraordinaire le 27 janvier courant. Le comité directeur, présidé par Abdellah Kadiri, n'a pas apprécié et a convoqué, pour ce soir, deux membres, à savoir Kazmane et Benabdellah, pour des explications. Les signataires de la pétition ont donc décidé d'organiser un sit-in au sein du club, pour protester contre cette décision ; mais aussi pour pousser le comité directeur à tenir l'assemblée générale extraordinaire le plus tôt possible et mettre fin à la commission provisoire. « Nous ne comprenons pas pourquoi le comité directeur tarde à tenir cette assemblée alors que depuis le 3 décembre, nous n'avons plus de comité ! Ou plutôt un comité provisoire ! Et tout le monde a peur que ce comité provisoire perdure », hurle un membre adhérent. D'aucuns souhaitent que le RUC, qui a toujours été le berceau de grands champions, retrouve sa quiétude, sa sérénité et son esprit fair play.