Les deux clubs phares du tennis national ont tenu leur assemblée générale. Dans les deux cas, ces assises se sont déroulées dans une ambiance électrique. Vendredi, le RUC a tenu son assemblée générale, la deuxième après le report de la première assemblée faute de quorum. Plusieurs semaines avant ces assises, des bruits ont couru sur la démission de la présidente Chafika Bencherki; tous les adhérents étaient donc préparés à cette éventualité. Il était clair pour la plupart des membres du club que l'assemblée générale extraordinaire était la seule issue. Et effectivement, Chafika Bencherki ne s'est pas présentée à la première assemblée et elle a envoyé sa démission lors de la seconde. C'est le président délégué, le docteur Mohamed Zouhair, considéré comme le sage du comité, qui a présidé les débats qui furent houleux en raison de l'absence répétée de la présidente et cela s'est répercuté sur la gestion du club. Climat tendu Pour de nombreux intervenants, la situation sportive n'est plus ce qu'elle est et d'aucuns ont demandé une refonte totale de la commission sportive. A chaque intervention, le Docteur Zouhair apportait une réponse même si le climat est resté tendu. Tour à tour Khammis et Bouchta ont tenté de tempérer les ardeurs des plus fougueux en demandant à chacun d'intervenir suivant les statuts du club, lus par le premier nommé. Après moult interventions et propositions, la majorité des membres a opté pour une assemblée extraordinaire qui aura lieu samedi prochain. La question qui brûle les lèvres est : quel sera le futur président ? Jusqu'à vendredi, peu de candidats étaient sur les rangs vu la situation du club. Ni Ali Bennani ni le docteur Zouhair ne sont chauds pour ce poste même si ce dernier reste le plus sollicité. Deux clans Samedi soir, ce fut au tour du COC de tenir son assemblée. Là aussi, le climat n'était pas à la sérénité tant les tensions entres les clans étaient perceptibles depuis la dernière assemblée générale. En effet, au lendemain de la réunion du bureau pour la désignation des postes, certains membres avaient démissionné pour des raisons qu'ils ont expliquées plus tard. Samedi, c'est Benmoussa, le président de la commission sportive, qui a démissionné. Dans la salle, les membres étaient partagés en deux clans qui ne se sont pas échangés des amabilités. Abdellah Amellah, le président du club, a gardé son sang-froid pour décrisper l'atmosphère. Il a réussi à faire approuver le rapport moral, financier et technique. Sur le plan sportif, le COC a enregistré d'excellents résultats mais a été handicapé par des décisions du bureau fédéral qui ont empêché certains de ses joueurs de jouer dans leur catégorie. Le COC est également finaliste de la Coupe du Trône et là Abdellah Amellah a donné les raisons du boycott de la remise des coupes : « Nous n'avons pas voulu assister à cette remise pour la simple raison que la fédération n'a prévu aucune coupe pour cet événement d'une grande importance. Les organisateurs ont «emprunté» deux coupes dans la vitrine du RUC où se déroulait cette finale et nous avons considéré que c'était une mascarade de la part des membres fédéraux. » Au terme de cette assemblée, trois nouveaux membres ont intégré le bureau à savoir Mohamed Belghouda, Said Kabbaj et Hamid Zerouali, en remplacement de Salma Idrissi, Lalami Khalid et Hamid Guerroum.