Le gouvernement Benkirane entame cette semaine avec un conseil, prévu ce mardi, après un premier report. La déclaration finale de l'équipe Benkirane est au cœur de cette réunion. Après cinq jours de retard, et sauf changement de dernière minute, se tient, aujourd'hui, un Conseil de gouvernement. La déclaration finale de l'équipe Benkirane est au cœur de cette réunion. Laquelle intervient suite à la réception des remarques des différents départements ministériels sur la copie initiale que le chef de l'exécutif leur a envoyée le lundi 9 janvier. Il s'avère qu'il a fallu une semaine aux ministres pour la rédaction de leurs observation. Un retard de plus, sachant qu'avant même la formation de ce cabinet, les quatre partis (PJD, Istiqlal, MP et PPS) constituant la majorité ont mis en place une commission dédiée exclusivement à la rédaction de la déclaration. Une sorte de synthèse de leurs programmes respectifs. Une initiative pour, dit-on, gagner du temps. Un pari perdu. Dernière ligne droite Une fois la déclaration entérinée en Conseil de gouvernement, commence alors la 2ème phase de son parcours. Au cours de laquelle, Abdelilah Benkirane est appelé à solliciter le vote de confiance des deux Chambres du Parlement. L'article 88 de la nouvelle Constitution précise qu'«après la désignation des membres du gouvernement par le roi, le chef du gouvernement présente et expose devant les deux Chambres du Parlement réunies, le programme qu'il compte appliquer (…) Ce programme fait l'objet d'un débat devant chacune des deux Chambres. Il est suivi d'un vote à la Chambre des représentants. Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité». Une confiance à portée de main. Le cabinet Benkirane dispose, en effet, d'une large majorité, plus de 225 députés, portant les couleurs du PJD, PPS, PI et PPS, mais également ceux de deux groupements composés respectivement de 6 et 5 élus qui ont fait allégeance à l'équipe dirigée par le secrétaire général du PJD. Confiance Le chef du gouvernement aborde son passage au Parlement avec confiance. La crise qui a secoué la maison Istiqlal fait désormais partie du passé. Et c'est pareil pour les menaces brandies par certains députés du PI hostiles à Abbas El Fassi de voter contre la déclaration de l'équipe Benkirane. Le chef du gouvernement aborde son passage au Parlement.La présentation de la déclaration devant une Chambre des conseillers issue de la Constitution de 1996 a soulevé certaines interrogations. Mohamed Daîdaâ, président du groupe fédéral, assure, dans des déclarations au Soir échos, qu'«actuellement, la 2e Chambre vit une phase de transition, dûment légale. Et en attendant, la tenue de nouvelles élections des 120 membres de cette institution, il est tout à fait constitutionnel le passage de Benkirane devant les conseillers pour la présentation de son projet». C'est sur le dossier social que les attentes des Marocains se font de plus en plus pressantes. Les points de tension ne manquent pas, se traduisant par des incidents dans certains villes du royaume. Le cas de Taza et les sit-in des diplômés sans emploi à Rabat en sont d'ailleurs éloquents. Les 20 mille postes d'emploi promis, selon certaines sources, par le gouvernement Benkirane répondront-ils aux revendications de la rue ?