Le plan de mise à niveau du théâtre vient de voir le jour. Ce contrat-programme exige de l'Etat une intervention effective pour améliorer le secteur. Les détails. Après deux années de travail de la commission réunie par le Syndicat des professionnels du théâtre, le plan national de mise à niveau du théâtre est fin prêt. Ce dernier a été présenté en avant-première lors de la clôture du 6e congrès du même syndicat, le 17 décembre à Safi. Ce plan national se présente comme une sorte de contrat-programme que cette institution souhaite présenter au futur ministre de la Communication. Un contrat où l'Etat doit s'engager à développer le secteur des planches. « Nous nous sommes inspirés de toutes les grandes études structurelles, comme le Plan Emergence ou le Plan Azur. La Culture doit également avoir son plan », déclare Azzedine Bounit, professeur de théâtre à l'université d'Agadir et membre du syndicat. Ce plan national demande à l'Etat d'intervenir à trois niveaux. D'abord, de manière directe, en encourageant la création d'une agence nationale du théâtre, d'un comité national des festivals et la mise en place d'une vraie législation, en mettant en application l'ensemble du statut de l'artiste. Sur le volet accompagnement, les rédacteurs de ce plan exigent du gouvernement de renforcer le tissu professionnel et de créer des théâtres régionaux. Dans le volet accompagnement, les rédacteurs de ce plan exigent du gouvernement de renforcer le tissu professionnel de créer des théâtres régionaux. Enfin, dans le domaine de la médiation, l'Etat devrait encourager les entreprises publiques et privées à signer des partenariats et de financer des troupes de théâtre. 200 pièces de théâtre par an Dans ce plan, les professionnels du théâtre apportent également des engagements. Premier chantier, créer une fédération regroupant l'ensemble des troupes de théâtre professionnel ainsi que la création d'un comité d'éthique. Durant l'exercice de leur profession, les troupes de théâtre se doivent de présenter les pièces de manière régulière et de privilégier d'abord leur ville et leur région d'origine. La créativité et le niveau de la production sont également un critère à prendre en considération, selon les rédacteurs du plan. Un document de trente-deux pages qui devrait aboutir à un texte d'application. Le plan vise une période allant jusqu'en 2022, mais à condition de commencer à en récolter les fruits à partir de 2017 : construire un théâtre de 500 places et des petits théâtres de 150 et 250 places dans les petites viles. Les troupes de théâtre, quant à elles, devraient atteindre le nombre de 200 en 2015 et 500 en 2020. L'ensemble de la production devrait atteindre le chiffre de 200 pièces de théâtre par an. Messouad Bouhcine remplace Hassan Nafali Hassan Nafali n'est plus le président du Syndicat national des professionnels du théâtre. Après trois mandats successifs, il a décidé de céder sa place. Et c'est le comédien Messouad Bouhcine qui a été élu comme successeur. L'événement s'est déroulé le 17 décembre à Safi lors de la clôture des travaux du 6e congrès du syndicat. Titulaire d'un doctorat en dramaturgie de l'université de Bucarest (Roumanie), en 2003, il est enseignant à l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation (ISADAC), dont il a été lauréat en 2007. Le rôle du nouveau bureau composé de 24 membres est d'œuvrer à poursuivre les différents chantiers initiés durant le précédent mandat. « Il s'agit, a-t-il expliqué dans des propos relayés par l'agence MAP, de mettre en œuvre les lois organiques de l'art et de la culture incluses dans la nouvelle Constitution, créer une association des œuvres sociales pour les artistes, redresser les dysfonctionnements liés à la production dramatique et d'œuvrer pour la consolidation des acquis au profit des artistes, ainsi que pour la promotion de la production théâtrale. »