Le MAS de Fès s'est imposé samedi en finale de la Coupe du Trône face au CODM. Un petit but du Brésilien Luis Jeffersson aura suffi aux Fassis pour remporter le troisième sacre de leur histoire après ceux de 1980 et de 1988. Rachid Taoussi est un homme comblé. Tout juste après avoir remporté la Coupe de la CAF aux dépens du Club Africain de Tunisie, le technicien vient d'ajouter à son tableau de chasse la Coupe du Tône samedi face au CODM. Une petite revanche des Fassis qui avaient perdu cette même finale en 1966 contre ce même adversaire. C'est le troisième sacre des Fassis après les victoires remportées en 1980 et en 1988. Il est vrai que le MAS avait les faveurs du pronostic après les excellents résultats de ces dernières semaines. «Je suis toujours déçu d'être passé à côté de la victoire l'année dernièrei», a déclaré Rachid Taousssi avant la rencontre au site Mountakhab. «Aujourd'hui, avec la Coupe de la CAF en poche, nous sommes déterminés à gagner. J'ai demandé à mon équipe de ne surtout pas sous-estimer l'adversaire. Le fait que cette équipe soit en finale mérite tout le respect qu'il se doit. Je prévois une rencontre tactique. Le plus important est de ne pas laisser l'occasion à l'adversaire d'imposer son rythme. Quant à nous, nous allons, comme à notre habitude, jouer l'offensive. La seule chose qui nous inquiète pour le moment reste le terrain de jeu… Si nous remportons ce titre, nous allons jouer le reste de la saison avec une grande motivation…», a-t-il conclu. Effectivement, les Fassis ont joué avec un état d'esprit conquérant même si leurs adversaires ne leur ont pas laissé trop d'espace. Du coup, les hommes de Talib ont pris une certaine assurance, laissant de côté leur appréhension. Les hommes de Rachid Taoussi ont résisté à toutes les tentatives des Meknassis. Unique but Mais la prudence a prévalu dans les deux camps si bien que les deux gardiens de but, Zniti du MAS et Hicham Rhoufir du CODM n'ont pas été trop sollicités, ce qui laissa le public venu nombreux sur sa faim. On s'attendait à une première période plutôt enflammée mais il n'y a eu que des contres qui n'ont pas inquiété les défenseurs. En revanche, la secondé période a été plus animée avec des actions plus dangereuses comme celle de Tigana qui s'est infiltré dans la surface de réparation. Mais son centre n'a trouvé personne à la réception. L'attaquant fassi se mit alors à nouveau en évidence. Cependant, il rata l'occasion d'ouvrir la marque. Les Meknassis ont répondu par des contres qui ont donné des sueurs froides aux défenseurs fassis. Tour à tour Zahid, Ndaye et Hliouate ont poussé le gardien Zniti à se déployer pour enrailler ces actions. Le tir de Adil Hliouate frôla la transversale. A la 65e mn, nouvelle alerte pour le gardien meknassi qui fut suppléé par le poteau sur une action collective des Fassis. On sentait le but venir d'un côté comme de l'autre. C'est ce qui arriva après l'entrée de Jeffersson. Le Brésilien, très alerte, va marquer l'unique but de la partie à la 75e minute. «Ce but nous a déconcentré», expliquera plus tard l'entraîneur du CODM, Abderrahim Talib. «Et pourtant, on a fait jeu égal avec notre adversaire, on avait les mêmes chances qu'eux. On a raté des occasions qui ne se présentent pas deux fois», a -t-il regretté. Les Meknassis ont continué a faire le pressing mais à chaque fois le gardien Zniti était à la parade. Les hommes de Rachid Taoussi vont résister à toutes les tentatives des Meknassis et sortiront finalement vainqueurs de ce duel qui a été à la fois passionnant et indécis jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre Achiri, irréprochable durant cette finale à laquelle a assisté le Prince Moulay Rachid. Un troisième sacre qui a enflammé la cité spirituelle et qui donnera plus de motivation aux joueurs fassis qui ont crevé l'écran ces derniers temps. Rachid Taoussi a de quoi être heureux. Il méritait bien cette consécration, lui qui a fait un remarquable travail au sein des Canaris. Quant aux Meknassis, ils n'ont pas démérité mais il leur a manqué une certaine audace et un brin d'expérience. Désormais, ils ne sont plus considérés comme le petit poucet du championnat professionnel.