Les deux équipes se retrouvent en finale de la Coupe du Trône après leurs victoires respectives sur le WAC et le DHJ. Une répétition de la finale de 1966 remportée par les Meknassis 2-0. Quant au MAS, il dispute sa seconde finale consécutive après avoir gagné deux fois le trophée. Les nostalgiques du bon vieux temps se rappellent de cette fameuse finale entre voisins que sont Fassis et Meknassis. C'était en 1966, au Stade d'honneur de Casablanca, sous les yeux de Hassan II. Le CODM et le MAS disputaient leur première finale en Coupe du Trône. Les Meknassis avaient été plus rigoureux dans leur jeu et avaient gagné le prestigieux trophée après deux buts de Bouazza, à la 10e mn, et Hamidouche, à la 62e mn. Meknès avait passé une nuit de folie. Le CODM disputa une autre finale en 1981 contre le WAC mais ne put rééditer son exploit de 66. Les Bidaouis remportèrent cette Coupe du Trône. 45 ans plus tard, les deux formations vont se retrouver pour une nouvelle aventure. En effet, les Meknassis se sont qualifiés pour la finale après une belle victoire sur le DHJ, un club qui perd de plus en plus de terrain depuis l'an dernier. Les représentants de la cité ismaélienne n'ont pas eu d'appréhension face à des Doukkalis qui ont eu beaucoup de difficulté à repousser les attaques adverses. Les efforts des hommes de Abderrahim Talib ont été couronné de succès à la 57e minute de jeu. Centre bien enrobé À la suite d'un centre bien enrobé, le gardien Ennadi ne put que repousser le ballon dans les pieds de Hliouat, qui marqua le seul but de la partie. «C'est une victoire bien méritée pour le CODM, avoue Abderrahim Talib, l'entraîneur meknassi. On a bien préparé cette demi-finale sur tous les plans et en particulier au niveau mental. Les joueurs ont appliqué les consignes. Je félicite tout de même le DHJ pour son jeu, mais le plus fort a gagné. Il nous reste une finale, que nous allons préparer de la même manière. Et nous espérons, comme en 1966, gagner cette Coupe du Trône.» Les Jdidis ont bien essayé de remettre les pendules à l'heure, mais, visiblement, le cœur n'y était pas. Et pourtant, l'occasion s'est présentée dans le dernier quart d'heure pour les hommes de Jawad Milani qui ont raté un penalty par Chakir. Le CODM a atteint la finale, après une attente de 30 ans. Il faut dire que les Meknassis ont vécu des moments difficiles et ont végété en seconde division pendant de longues saisons Sueurs froides Aujourd'hui, la joie est revenue au sein du public meknassi. Quant au DHJ, il échoue pour la deuxième fois consécutive à cette étape de la compétition. Les Doukkalis ont disputé trois finales, toutes perdues : en 1977 face au Raja (1-0) et, par deux fois, face à l'AS FAR en 85 (3-0) et en 86 (3-1) . Dans l'autre demi-finale, c'est le MAS qui a poinçonné son ticket pour la finale aux tirs aux buts après un math qui s'est terminé sur un nul 1-1 face au WAC. Les poulains de Rachid Taoussi vont disputer leur 11e finale dont deux ont été remportées en 1980 face à l'U. Sidi-Kacem (1-0) et en 1988 contre l'AS FAR après les tirs au but. Les Fassis ont réussi à se qualifier aux dépens du WAC, qui essuie sa deuxième défaite consécutive après celle de Tunis, en finale de la Ligue des Champions. Loin d'avoir retrouvé toute leur sérénité, les Bidaouis vont encaisser un but suite à une grossière erreur du gardien Bounou qui obligea le défenseur central Rabeh à marquer contre son camp, deux minutes avant la pause. Auparavant, le virevoltant attaquant du MAS Abourezouk donne des sueurs froides au gardien bidaoui. Dès le coup d'envoi de la seconde période, les hommes de De Castel vont égaliser par Allaoui ( 55e mn). Le match est relancé et se joue à un rythme infernal mais les attaquants ont le plus souvent échoué face aux deux gardiens Bounou et Zniti. Les Fassis, acculés en défense, se sont contentés de quelques contres, mais la défense wydadi veillait au grain. Les deux prolongations n'ont pas changé grand chose et les 22 joueurs pensaient plus aux tirs au but qu'au reste de la partie. Physiquement, c'était dur, les deux formations ayant joué en week-end. Finalement, les Fassis ont été plus adroits aux penalties et ont mérité cette qualification. Les Casablancais ont raté à trois reprises par Ajedou, Allaoui et Kaddioui.