La chanteuse Oum s'est produite le 17 novembre au Casino de Paris avec le fameux saxophoniste Manu Dibango, dans le cadre d'une collaboration plus large. La chanteuse Oum s'est produite au Casino de Paris le 17 novembre. Le concert avait été programmé la veille de sa date à Madrid, annulée à la dernière minute. Les organisateurs du spectacle n'ont pas voulu prendre de risques en cette période électorale et ont préféré reporter le concert. «Cette date coïncidait avec les élections anticipées en Espagne, et tous les médias focalisent leur attention sur ces échéances, l'événement n'allait donc pas avoir une bonne visibilité», confie une source de la Fabrique à idées, l'agence organisatrice de ce concert. Entre-temps, c'est dans la Ville-lumière qu'Oum a chanté, aux côtés du grand saxophoniste Manu Dibango. Celui qui a contribué au rayonnement de la musique africaine lui a proposé de collaborer à son nouvel album, Past Present Future. Cet artiste d'exception, témoin des mutations majeures de son continent, aussi bien politiques, socioéconomiques qu'artistiques, est l'un des pionniers de la mouvance musicale africaine et l'un des acteurs de son identité. La chanteuse a ravi l'auditoire ce soir-là avec deux autres morceaux. L'un, Afreedom, titre où sont pointées la question coloniale et celle du rêve d'affranchissement qu'elle a chanté en grande partie en dialecte marocain. Nouvel album L'autre, un classique de la musique noire, Malaika, révélé par feue Miriam Makeba en 1965 et adapté du texte originel en arabe dialectal aussi. Cette belle expérience rejoint les intermèdes de la création d'Oum, dont le deuxième album, Sweerty, est à paraître début 2012 au Maroc, et qui sera diffusé à l'échelle internationale au courant de la même année.