L'édition Tec Auto 2011 de cette année coïncidera avec la campagne électorale. Un contexte qui ne manquera pas d'avoir un effet baissier sur l'évènement. Du 23 au 26 novembre courant, l'Association marocaine de l'industrie et du commerce de l'automobile (Amica) organise la 6e édition du salon Tec Auto à l'Office de change à Casablanca. Cette édition se tient dans un contexte de « perturbation qu'on espère voir se corriger dans les mois à venir », souhaite Larbi Belarbi, président de l'Amica. Autre hic, le timing choisi cette année coïncide avec la compagne électorale et l'échéance du 25 novembre. Belarbi a reconnu, lors d'un point de presse organisé mercredi à Casablanca, que l'effet électoral sera au rendez-vous. Ce dernier est d'autant plus pesant que les organisateurs n'ont pas avancé d'estimations quant au nombre potentiel des exposants marocains, à la différence des éditions précédentes. Belarbi explique toutefois que la possibilité de reporter l'événement ne tient pas au fait que l'Amica « est tenue de respecter le calendrier fixé pour ne pas mettre à mal sa crédibilité auprès des exposants étrangers», ajoute-t-il. Ces derniers, selon les organisateurs, représenteraient près de 50 % des équipementiers participants. Tec Auto 2011 ne bénéficie d'aucune subvention ou appui financier d'un quelconque établissement étatique. Aux yeux de Belarbi, Tec Auto n'est qu'une plate-forme parmi d'autres qui permet de capitaliser sur le potentiel déjà acquis en matière de première monte. Certes, le salon constitue une occasion pour les équipementiers de rang 1 nationaux de nouer de nouveaux partenariats avec les donneurs d'ordres étrangers. N'empêche que beaucoup reste à faire en matière de savoir-faire, de compétences… En d'autres termes, et après un bon bout temps de rodage et d'expérimentation, que ce soit avec la Somaca ou le marché de l'export, il faut dire que le noyau des équipementiers locaux n'a pas encore atteint une masse critique. Un chiffre d'affaires de 1,7 milliard de DH Et pour preuve, la majorité absolue des équipementiers qui ont été retenus pour fournir le méga-projet automobile à Tanger Renault-Nissan sont de nationalité étrangère. Franc qu'il est, Belarbi ne dit pas le contraire. Il avoue que cette unité industrielle exige des équipementiers 1er rang de taille, et établit des critères de sélection très sévères. Quoi qu'il en soit, l'industrie automobile au Maroc a franchi de grands pas. Elle arrive même à « devancer le textile » en un laps de temps record. Et ce ne sont pas les chiffres qui manquent pour étayer les propos de Belarbi. Le chiffre d'affaires de la branche pièces de rechange a grimpé de 50 millions de dirhams, à 1,7 milliard de dirhams, ces dernières années. Plus encore, l'industrie automobile a pu franchir le cap de 40 milliards de dirhams de chiffre d'affaires. À noter au passage que Tec Auto 2011 ne bénéficie d'aucune subvention ou appui financier d'un quelconque établissement étatique, selon Belarbi. « L'absence d'aides financières, dont le secteur, en général, a énormément besoin », met à mal tous les efforts déployés jusque-là ; surtout avec la montée en puissance de la concurrence internationale.