Une jeune étudiante égyptienne, Aliaa Elmahdy, a posté fin octobre sur son blog une photo d'elle nue. Depuis, la polémique enfle sur la Toile. La jeune blogueuse égyptienne Aliaa Elmahdy crée la polémique. Souhaitant briser un tabou et revendiquer la liberté de disposer de son corps, la jeune femme a publié sur son blog une photo d'elle-même nue. Enflammant la Toile, la photo, qui est également accompagnée d'autres photos de nu, n'a pas manqué de provoquer de nombreuses réactions. « Il serait bon que les femmes du Moyen-Orient ne soient pas considérées comme des objets sexuels ». Aliaa Elmahdy Si certains saluent le courage et la liberté d'Aliaa, d'autres pointent en revanche du doigt son manque de pudeur et son irrespect de la religion. Répondant aux commentaires sur son blog, la jeune féministe égyptienne affirme : « Il serait bon que les femmes du Moyen-Orient soient libres de faire ce que bon leur semble de leur corps, et qu'elles ne soient pas considérées comme des objets sexuels ». Depuis le post de la photo, le débat va bon train, notamment sur Twitter en suivant le fil NudePhotoRevolutionnary. Pression sociale Aliaa Elmahdy n'en ait pas à son coup d'essai. Très active sur le Web, la jeune blogueuse a déjà créé un événement baptisé « Les hommes devraient porter le voile » sur Facebook. L'étudiante propose aux hommes de poster des photos d'eux portant le hijab. La jeune fille considère qu'il est injuste d'imposer uniquement aux femmes leur tenue vestimentaire et entend ainsi dénoncer les pressions subies par les femmes quant au port du hijab. « Pour moi, le voile n'est pas un choix personnel en Egypte, mais il résulte d'une pression sociale et religieuse. Les filles voilées que je connais le portent à cause de leurs familles ou pour ne pas être embêtées dans la rue. Je ne vois pas pourquoi on dicte toujours aux femmes ce qu'elles doivent porter et jamais aux hommes. Demander aux garçons de mettre le voile, ne serait-ce que le temps d'une photo, c'est une manière de leur dire ‘‘Voyez ce que cela fait ! '' », s'expliquait-elle sur France 24. Evidemment, l'initiative n'a pas manqué de provoquer la colère et l'indignation de nombreux Egyptiens. « Je me rends bien compte que cela choque une société conservatrice comme la nôtre, mais je ne vais pas changer mes idées pour autant », se justifiait-elle.