Après huit rounds de réunions informelles, l'envoyé spécial onusien Christopher Ross constate que le processus des pourparlers sur le Sahara est dans l'impasse. Le médiateur américain sur le conflit au Sahara est pessimiste quant à l'issue des négociations entre le Maroc et le Polisario. Mercredi, Christopher Ross a précisé devant les représentants des pays membres du Conseil de sécurité que ce processus est « paralysé ». Et pour cause, chaque partie continue de refuser de discuter la proposition de l'autre. Les observations de Ross n'apportent, en effet, rien de nouveau. Depuis qu'il a succédé au démissionnaire Peter van Walsum, le diplomate américain était parfaitement conscient de cette réalité. Fossé abyssal C'est en vue de la dépasser qu'il avait proposé le cycle des réunions informelles avec l'objectif de favoriser la confiance entre le Maroc et le Polisario. Force est de constater qu'après sept rounds de pourparlers, les avancées se font rares. A l'exception de la reprise des visites par voie aérienne entre les provinces du Sud et les camps de Tindouf, conséquence, de la rencontre de Genève, février au siège du HCR, il n' y a rien à se mettre sous la dent. Un fossé abyssal sépare encore les positions des deux parties. Otages espagnols Au cours de la même réunion, les représentants des Quinze ont abordé l'enlèvement de deux Espagnols et d'une Italienne dans les camps de Tindouf. Une opération qui n'a pas encore livré ses secrets, d'autant plus que AQMI n'a pas revendiqué ce rapt. Le ton pessimiste de Christopher Ross est parfaitement sur la même longueur d'onde avec celui de son supérieur hiérarchique, Ban Ki-moon. Dans des déclarations à l'agence EFE, en juin dernier, le secrétaire général de l'ONU reconnaissait que « les positions des deux parties demeurent éloignées » est « un élément de frustration » pour lui. La «paralysie » à laquelle fait référence Ross est à l'origine de la non-tenue, encore, d'un nouveau round, le 9e du genre.