Du 17 au 21 octobre, la Bibliothèque nationale du Maroc (BNRM) organise une opération « portes ouvertes ». Cette année, elle met en avant la densité de son fonds documentaire audiovisuel et multimédia. Le Soir échos s'est prêté au jeu de la visite guidée. 10h30. Deux tramways se croisent à la station de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM). De toute provenance, de nombreux étudiants en descendent. Ce sont des habitués des lieux. « La Bibliothèque est le lieu idéal pour réviser. C'est spacieux et calme, et on a accès à de nombreux ouvrages », nous confie une étudiante. Ses amis acquiescent. Ce grand édifice qui se dresse sur l'avenue Ibn-Khaldoun de Rabat s'est, au fil des années, rapidement fondu dans le décor, ainsi que dans les habitudes des personnes avides de connaissances. Dans un souci de visibilité, la BNRM, située à un point stratégique de la capitale, a pris l'habitude de fêter son anniversaire en ouvrant ses portes au grand public. Cette année, ces journées portes ouvertes sont effectives du 17 au 21 octobre. Certains s'en souviennent, ce bâtiment avait été inauguré le 15 octobre 2008. Plus qu'un dépôt de livres Depuis lors, nombre de manifestations s'y sont déroulées. « La bibliothèque peut être comparée au Maroc. C'est sa situation géographique qui accentue le rôle qu'elle a à jouer dans son espace », souligne El Mokhtar Alaoui, chargé des Affaires générales à la BNRM, et qui connaît chaque recoin comme sa poche. Le thème de ces journées est « La BNRM en fonds et en images ». Dès l'entrée, ce choix thématique est confirmé par une exposition d'une partie du fonds audiovisuel et multimédia de la Bibliothèque. « Les collections audiovisuelles sont constituées aussi bien d'enregistrements sonores, de vidéogrammes, de documents multimédias, que de livres imprimés », nous détaille El Mokhtar Alaoui. Un film muet de Charlie Chaplin est d'ailleurs projeté sur le mur faisant face à l'exposition, et certains visiteurs en profitent pour faire une pause « détente cinématographique ». Sur les sept premiers mois de l'année, la BNRM a enregistré près de 4 400 inscriptions. La plupart sont des étudiants. Un moyen de montrer que la bibliothèque n'est pas uniquement un dépôt de livres. La salle audiovisuelle, située au premier étage, et qui n'attire pas grand monde, est garnie de films et de documentaires, ainsi que de fichiers audio. À l'issue de la visite, le constat est sans appel. Aucun espace n'est laissé à l'abandon par ceux qui travaillent à la BNRM. Constituée de quatre pôles, dix divisions, et de 22 services, la bibliothèque a d'ailleurs des allures de véritable entreprise Allée centrale, hall d'entrée, cafeteria, ou encore salles de conférences. Chaque lieu se transforme, au rythme des événements qui y sont organisés. QG estudiantin L'espace le plus prisé étant sans conteste la salle de lecture, véritable QG d'étudiants de tous les âges, mais également de professionnels venus parfaire leur savoir ou cimenter leur culture générale. Chaque siège – ou presque – est occupé, et les ordinateurs portables sont de sortie. La BNRM, victime de son succès, voit les inscriptions crever le plafond. Sur les sept premiers mois de l'année, l'établissement a enregistré près de 4 400 inscriptions, dont la plupart sont des étudiants, notamment ceux en recherche. Après la Bibliothèque, la culture devrait prendre un nouveau souffle dans la capitale, avec l'ouverture d'un Centre de musique et de danse (près du Théâtre Mohammed-V), ainsi que du Musée d'art contemporain. « Nous avons des organisations politiques, économiques, et maintenant culturelles. La culture est devenue un moteur de progrès du pays », conclut El Mokhtar Alaoui. 3 QUESTIONS À … El Mokhtar Alaoui, chargé des Affaires générales à la BNRM. La BNRM doit-elle son évolution à des efforts principalement nationaux ? Les Marocains ont été très présents au niveau de l'équipement, de l'architecture, ou encore du financement de la construction de la BNRM grâce au Fonds Hassan-II. Mais le Maroc reste ouvert aux partenariats, dont le nombre ne cesse de s'accroître. Le première partenaire est la France, qui nous a fourni gratuitement plus d'un millier d'ouvrages à l'ouverture de la Bibliothèque. L'Espagne est également un bon partenaire, l'Allemagne se charge de la conservation des documents et la Belgique, pour la numérisation notamment. Les autres partenaires sont aussi bien africains qu'asiatiques. Quel est le rôle du dépôt légal ? D'ores et déjà, il faut savoir que les ouvrages peuvent être consultés, et même photocopiés, mais pas en intégralité… pour préserver les droits d'auteur. La pièce réservée au dépôt légal permet d'accueillir chaque personne physique ou morale ayant une production documentaire destinée au public. Cette procédure est obligatoire Que se passe-t-il lorsqu'un adhérent ne trouve pas l'ouvrage qu'il recherche dans votre base de données ? Si un adhérent ne trouve pas le document ou l'ouvrage qu'il cherche, il peut demander à ce qu'un ouvrage soit commandé. Nous achetons les ouvrages selon les besoins de nos lecteurs L'adhérent est au centre de nos préoccupations.