Hassan Darsi, Mohamed Melehi, Abderrahim Yamou contribuent à étoffer la collection du Centre Pompidou. Ce prestigieux musée français mondialise sa collection d'art contemporain. L'art contemporain marocain fait son entrée à Paris, au prestigieux Centre Pompidou. Ce musée national d'art moderne adopte une nouvelle stratégie. Sa collection d'œuvres d'art se mondialise. « Depuis un an, nous élaborons un travail de recherche sur la scène artistique marocaine et d'autres pays arabes comme le Liban », affirme Catherine Grenier, la directrice adjointe du Centre. L'objectif est donc de développer la collection de ce musée, de travailler avec des artistes de plusieurs générations, et de plusiuers pays, ainsi que de tisser un nouveau réseau de collaborations. Le conservateur Michel Gauthier s'est déplacé à plusieurs reprises au Maroc pour rencontrer les responsables des structures artistiques existantes. Résultat : l'acquisition d'une œuvre de Hassan Darsi et la réception de deux dons : une œuvre de Mohamed Melehi, datant de 1964 et une autre, d'Abderrahim Yamou. Le Centre a réalisé ces acquisitions grâce à trois structures : la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA), les galeries Loft et l'Atelier 21. AbderrahimYamou approuve cette démarche. « La plupart des musées dans le monde recourent à cette pratique, explique-t-il au Soir échos. Le budget d'acquisition ne leur permet pas d'acheter plusieurs pièces. Donc ils ont recours à cette politique des dons, à travers des galeristes ou des mécènes ». Abderrahim Yamou considère que cela est dans l'intérêt de l'artiste. Les galeries, quant à elles, y gagnent de la notoriété. «Depuis un an, nous élaborons un travail de recherche sur la scène artistique marocaine et d'autres pays arabes comme le Liban». Catherine Grenier, directrice adjointe du Centre Pompidou Même son de cloche auprès de Hassan Darsi. L'artiste est très heureux de voir la maquette du projet du Parc de l'Hermitage dans la collection du Centre Pompidou. « C'est un travail qui a été montré à la Biennale de Venise, en Belgique et même en Tchéquie. Ça fait plaisir de voir que le Centre Pompidou a une démarche d'acquisition différente de celle que l'on voit dans les autres institutions culturelles étrangères, qui penchent davantage vers ce qui est conventionnel », souligne Hassan Darsi. Les responsables du musée précisent que l'objectif de cette collection n'est pas quantitatif mais plutôt qualitatif. C'est ce qu'affirme Catherine Grenier dans des propos au Soir échos. « Il ne s'agit pas d'avoir des oeuvres en grand nombre, mais les plus représentatives d'entre elles. Et nous sommes ouverts à différentes formes artistiques ». Cette mondialisation de la collection marocaine a tardé à voir le jour. « Dans la collection du musée, il y a des pièces d'artistes arabes, mais ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons décidé de nous concentrer davantage sur le Maroc, avec plus de recherche, car nous avons une responsabilité vis-à-vis du public », conclue Grenier.