Le PAM a réuni samedi à Rabat ses conseillers et parlementaires. Les préparatifs aux élections ont été à l'ordre du jour. Plusieurs membres veulent que la liste nationale soit uniquement réservée aux femmes. Malgré les divergences que suscite la liste nationale au sein du PAM, le parti semble opter pour une solution que certains trouvent rationnelle. « Nous voudrions garder la liste nationale pour les femmes uniquement. Quant aux jeunes, le PAM estime plus intéressant de les impliquer dans la gestion des circonscriptions en leur accordant un quota aux prochaines élections communales », déclare au Soir échos Abed Chkaïl, membre du bureau politique et conseiller du PAM à la deuxième Chambre du Parlement. Le PAM estime plus intéressant d'impliquer les jeunes dans la gestion des circonscriptions en leur accordant un quota aux prochaines communales. Toutefois, la question n'a pas encore été tranchée officiellement comme d'autres d'ailleurs, soumises également aux travaux de la réunion du bureau national du PAM, tenue samedi dernier. Le secrétaire général du parti, Mohamed Cheikh Biadillah, y a convié en particulier les parlementaires et conseillers du PAM pour dresser le bilan de leurs activités sous la coupole du Parlement et présenter l'ensemble des projets de lois récemment approuvés par les deux Chambres. Pour Biadillah, les alliances du PAM avec d'autres partis « doivent se traduire à travers l'action parlementaire ». « Nous attendons de vous une présence forte et pesante et non pas spéculative comme le font certains », insiste le secrétaire général du PAM regrettant de constater que la fonction de l'opposition dépasse parfois les limites pour aboutir à des dérives au sein de l'institution parlementaire. « C'est la raison pour laquelle, il est nécessaire de veiller sur une bonne coordination entre nos groupes parlementaires et ceux des partis alliés mais aussi avec le bureau national du PAM par la voie de son secrétariat général ou la commission des affaires parlementaires », rappelle Biadillah. Cette « coordination » requiert toute son importance à l'approche des élections. Le PAM et ses alliés (RNI, MP et UC) doivent se mettre d'accord sur l'art et la manière de procéder sans porter atteinte à leur cohésion. « L'alliance quadripartite, comme l'appellent les médias, n'est pas nourrie par un esprit électif étroit ni par une ambition de monopole ou de marginalisation des autres (…) C'est tout simplement un compromis entre plusieurs volontés appelées à diagnostiquer et à évaluer l'étape politique actuelle ». Mais, il n'est pas question de présenter des candidats communs. « Cela réduirait nos chances, nous n'aurions droit qu'au minimum des sièges. Nous ne sommes pas représentés dans toutes les circonscriptions », explique Abed Chkaïl. Donc, chaque parti présentera ses candidats au temps voulu pour rafler le maximum de sièges aux élections. «Nous avons demandé aux secrétaires régionaux du PAM de nous faire parvenir la liste des leurs candidats au plus tard le 20 septembre, mais ce n'était pas possible étant donné le retard qu'accuse le découpage électoral. Nous avons donc prolongé ce délai jusqu'au 28 du mois », précise ce conseiller. Et d'ajouter que le PAM a imposé des critères de sélection à ses futurs candidats afin que ses derniers puissent représenter du mieux que possible les intérêts des électeurs. « Nous n'arrivons pas à comprendre ni à accepter des réactions négatives de certains groupes parlementaires à l'encontre du PAM. Ils veulent nous isoler de l'espace même de nos alliés politiques et détruire notre conception nouvelle de la multiplicité partisane », s'indigne le secrétaire général du PAM. Le parti de Fouad Ali Al Himma semble, à l'approche des élections, retrouver son aura de séduction. « Nous avons reçu énormément de demandes d'adhésion ces derniers temps. Nous avons 27 demandes qui attendent que le PAM les approuve. Ce sont tous ou en majorité des membres du MP qui veulent nous rejoindre », indique ce membre du bureau politique du PAM. Quant à ce dernier, une démission unique a été annoncée, la semaine dernière, celle de son député Ahmed El Gour qui a rejoint les rangs du Parti de l'Istiqlal.