Le PAM a annoncé l'expulsion de ses rangs d'un député, d'un membre du conseil national, de six présidents de commune, d'un membre du conseil provincial, d'un conseiller communal, en plus de l'acceptation de la démission d'un membre du bureau national du parti. Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) mène une campagne d'épuration parmi ses rangs. Six jours seulement après la reprise de ses activités au terme des vacances estivales, le parti dirigé par Mohamed Cheikh Biadillah a annoncé, lundi 23 août, l'expulsion de dix membres du parti jugés indignes d'en faire partie. C'est ce qu'indique un communiqué du parti rendu public à l'issue d'une réunion du bureau national. L'ensemble des membres expulsés de cette formation politique occupent des postes de responsabilité. Il s'agit d'un député, d'un membre du conseil national, de six présidents de commune, d'un membre du conseil provincial, d'un conseiller communal, en plus de l'acceptation de la démission d'un membre du bureau national du parti. Ainsi, le communiqué du PAM affirme avoir accepté la démission d'Ahmed Daibouni, membre du bureau national du parti. Selon la même source, la démission de M. Daibouni, «motivée par des considérations électorales étriquées étrangères aux conventions fondatrices constituant l'essence du projet du PAM» est intervenue en «réaction négative» à la décision de refus de la commission des élections du parti de permettre à ce membre du bureau national d'être tête de liste au titre des élections partielles de renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers pour la région de Tanger-Tétouan. Des élections qui auront lieu mardi prochain 31 août. Le communiqué du PAM précise également que le parti a également décidé, en vertu des recommandations de ses instances régionales ayant mené des investigations, d'expulser Lakhdar Haddouche, député, président du conseil préfectoral d'Oujda Angad. Selon la même source, cette décision est intervenue «en raison du comportement de M. Haddouche n'obéissant pas aux décisions du parti et ses directives dans le cadre de la structure organisationnelle du parti au niveau de la région de l'Oriental. Ceci s'est avéré clairement vrai dans ses comportements et ses positions au niveau du conseil communal de la ville d'Oujda à l'occasion des élections partielles de renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers pour la région de l'Oriental». En vertu de cette décision d'expulsion, le PAM précise que le mandat législatif et communal de Lakhdar Haddouche au nom du PAM est suspendu à compter de la date de la notification de la décision à la personne intéressée. M. Haddouche avait suscité la polémique en 2009, en rejoignant les rangs du PAM, alors qu'il était coordinateur régional du Mouvement populaire à Oujda. Toujours dans le cadre des expulsions, le PAM a annoncé l'exclusion de ses rangs «pour pratiques malsaines et alignement contre les objectifs et les principes du parti», de Driss Lazâar, membre du conseil national, Ahmed Achernane, membre de conseil provincial et Mustapha Znagui, conseiller communal. Parmi les expulsés figurent également six présidents de commune, à savoir Abderrahmane Karkich, Abdessalam Akhrouf, Lahcen Bejjaoui Hmimès, Abdelouahed Tribek, Mohamed Larbi Ahnine et Ibrahim Bensbih. «Ces décisions d'expulsion confirment la volonté du PAM de continuer à opter pour la sévérité s'agissant de ses orientations organisationnelles en respect total des dispositions de son règlement intérieur et des objectifs tracés par son projet politique visant la reconsidération de l'action politique et partisane et des valeurs du militantisme politique et des fondements de la démocratie. Elles traduisent également la priorité des règles d'assiduité et d'engagement au respect des dispositions de la charte d'honneur du parti», affirme le communiqué du PAM, ajoutant que «ces décisions montrent également que le PAM ne réduit pas l'action politique aux considérations d'ordre électoral et ne limite pas son existence et sa place au nombre de ses élus et le nombre de communes qu'il gère». Le communiqué affirme, en conclusion, que le PAM demeurera vigilant à l'égard de tous les dysfonctionnements qui peuvent entacher ses membres, sévère dans ses décisions d'ordre organisationnel et franc pour les révéler et les annoncer, mettant ainsi à l'abri son expérience et son projet contre tout glissement potentiel, le tout dans le cadre de l'application stricte de son règlement intérieur.