Fin hier des travaux de la réunion conjointe de l'Union des aéroports du Maghreb et la Commission maghrébine du transport et de la navigation aérienne et aéroports, qui ont débuté le mardi 9 mars à Marrakech. Fait marquant : «relancement» de l'instance de l'Union des aéroports du Maghreb. Pour mémoire, cette instance a été créée en 2006 et dont les statuts ont été adoptés lors de la 11e session du Conseil ministériel maghrébin des Transports tenue en mars 2007 à Skhirat, selon le Secrétariat général de l'Union du Maghreb arabe(UMA). l'Accord d'open sky au Maghreb toujours en arrêt. Comment expliquer alors tout ce retard ? Il n'est un secret pour personne que le volet politique y est pour beaucoup. D'autant plus que les intérêts politico-économiques des cinq pays n'ont pas la même embouchure. Et c'est là justement où réside le rôle capital de ces projets de coopération régionale. Selon le Secrétariat général de l'UMA, l'instance qui vient d'être activée a pour mission de soutenir la coopération et la coordination entre les instances en charge des aéroports du Maghreb par le biais de la formation et la gestion. Il s'agit aussi d'assurer la complémentarité en matière d'entretien et d'exploitation. Contacté par le Soir échos, Abdelkader Bouchentouf directeur des infrastructures au Secrétariat général de l'UMA nous a précisé que la rencontre a été l'occasion de la présentation de la certification des aéroports maghrébins. A ce titre, «l'aéroport de Marrakech-Menara a été pris comme exemple et expérience pilote», fait-il souligner. Le responsable est d'ajouter qu'un workshop est prévu pour la fin de l'année en cours, à la ville ocre. «Ce programme de coopération portera sur l'échange d'expériences et d'informations entre les aéroports des différents pays du Maghreb, mais aussi la formation pratique et l'organisation de stages au profit des contrôleurs dans le domaine de l'aviation civile», note-t-on. Faut-il le souligner ? La création de l'instance de l'Union des aéroports du Maghreb est une étape parmi d'autres qui précède le projet de la libéralisation de l'espace aérien au Maghreb. Ce projet initialement prévu pour 2008 par le Conseil des ministres maghrébins des transports n' pas pu encore décoller. Pourquoi ? Selon une source proche du dossier et qui n'a pas souhaité voir citer son nom : «Le projet est ambitieux mais auquel il faut d'abord se préparer et procéder par étapes. Il convient donc de commencer par des accords bilatéraux : Maroc-Tunisie ; Maroc-Libye… » Il ne faut pas non plus, perdre de vue le fait que la mise en place d'un accord open sky risque d'avoir des «effets pervers» sur certaines compagnies maghrébines, déjà en situation délicate à cause des accords de libéralisation de l'espace aérien signées avec l'Union européenne comme la compagnie nationale Royale Air Maroc. Tout cela sans tenir compte des effets bénéfiques pour les usagers en termes de baisse des prix et de la grande fluidité des transports aériens. A noter enfin que le guide officiel du trafic aérien OAG, spécialisé dans la fourniture de données concernant l'aviation, l'industrie du voyage et l'hôtellerie et dont le siège est à Londres, vient de classer le Maroc au 9e rang en Afrique en termes de départs hebdomadaires. La Tunisie placée au 7e rang, est suivie par l'Egypte (8e), et l'Algérie (11e). La palme revient à l'Afrique du Sud avec 468.000 départs par semaine.