Un petit sourire et une grande détermination. Pour Touria Tazi, célébrer la journée de la femme, c'est aussi rappeler qu'une grande partie des Marocaines ne savent ni lire ni écrire. Présidente du Comité casablancais de la Ligue marocaine de la protection de l'enfance (LMPE), Touria Tazi se révolte contre l'analphabétisme : «A quoi sert un droit de vote si la femme ne peut pas comprendre les lois censées la protéger ? ». Pour la militante, c'est dans l'associatif que la femme marocaine a pu occuper une grande place et surtout exprimer librement ses compétences infinies. Plus de cinquante années passées à la LMPE, Touria Tazi parle en connaissance de cause. Elle tient à profiter de ce 8 mars pour rendre hommage aux femmes qui travaillent dans l'ombre, aux assistantes sociales, infirmières et institutrices sans lesquelles plusieurs auraient pu perdre espoir, espoir dans la vie. Même si, pour des milliers de Marocaines, le 8 mars reste une journée comme les autres, Touria Tazi y confère un grand intérêt, celui d'attirer l'attention sur la place de la femme. «Personnellement, j'apprécie beaucoup toute marque d'attention ou compliments de mes proches reconnaissant ce travail» confie-t-elle. Hommage à vous, Touria Tazi !