Pour sa 4e édition qui a lieu du 30 septembre au 2 octobre, le festival Moonfest Takerkoust lance, en partenariat avec le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification(HCEFLCD), l'opération « Un habitant, un arbre ». Rencontre avec sa directrice, Sofia Alami. Sofia Alami, directrice du Festival Moonfest Takerkoust : « Le souk associatif du Moonfest est une vitrine sur la production et création locales ». Qu'est ce que le Moonfest Takerkoust ? Le Moonfest Takerkoust est un festival de musiques traditionnelles et actuelles. C'est également un festival éco-citoyen dans la mesure où son organisation s'articule autour de la préservation et du rayonnement du patrimoine culturel et environnemental de la région du lac de Lalla Takerkoust. C'est un festival solidaire avec l'ambition de participer au développement durable de la région. Qu'est ce que le Moonfest Takerkoust ? Le Moonfest Takerkoust est un festival de musiques traditionnelles et actuelles. C'est également un festival éco-citoyen dans la mesure où son organisation s'articule autour de la préservation et du rayonnement du patrimoine culturel et environnemental de la région du lac de Lalla Takerkoust. C'est un festival solidaire avec l'ambition de participer au développement durable de la région. Qui sont les organisateurs et partenaires du festival ? Le festival a été lancé par une agence d'évènementiel à Casablanca. Après la deuxième édition, la population locale a pris conscience des bienfaits de l'événement et nous a donc assurés de son soutien. Nous avons aussi bénéficié du soutien de l'association EAC-l'Boulvart qui a une expérience dans ce type d'engagement culturel et de développement. Il y a également trois universités de Marrakech et Mohammedia à nos côtés. Pourquoi avoir choisi la région de Takerkoust ? C'est parti d'un constat et d'une conviction. Aujourd'hui au Maroc, l'essentiel des festivals et autres manifestations culturelles est centralisé dans les zones urbaines. L'objectif est donc de créer une manifestation culturelle qui sorte des repères actuels et d'offrir un espace de rencontre aux populations des zones rurales. La commune rurale de Lalla Takerkoust avait donc le potentiel de nos ambitions. Qu'attendez-vous de la part des populations concernées ? Nous voulons les amener à tirer le meilleur de ce festival en prenant conscience des enjeux du développement durable et de l'environnement. L'édition de cette année a été déplacée du mois de mai à septembre pour sortir des hautes saisons et offrir une activité économique aux populations. Nous mettons en place, en partenariat avec les autorités de la région, un camping avec installations sanitaires qui s'adresse particulièrement aux jeunes dans l'espoir de contribuer à booster un tourisme national jeune. Le souk associatif du Moonfest est une vitrine sur la production et la création locales, des coopératives de fabrication d'huile aux artisans, en passant par la petite restauration sur le site. Nous souhaitons également pouvoir développer des actions sur toute l'année. Le programme de reboisement «Un habitant, un arbre» que nous lançons en partenariat avec le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, pour cette édition, intervient comme un baromètre. Cette première opération se fera sur un total de 150 plants. Cela nous permettra, avec nos partenaires, de mesurer le rythme d'adaptation des populations avant d'installer un calendrier par rapport à d'autres opérations sur les cinq années à venir. Quant à l'éducation et la sensibilisation des enfants aux enjeux du développement durable, le travail se fait dans les ateliers du festival. Ils sont les premiers participants aux ateliers de nettoyage du littoral, de reboisement ou encore aux ateliers de recyclage transformation de déchets en objets utiles ou objets de décoration. Quel bilan faites-vous des précédentes éditions ? À mon avis, les trois premières éditions ont été très formatrices. Monter un festival qui offre plus que de l'animation dans ces conditions d'éloignement impose ses contraintes et lacunes en termes d'organisation, d'action ou de promotion, de moyens techniques comme humains. Face à la désertification qui ne cesse de s'accentuer ces dernières années, votre initiative «Un habitant, un arbre» a suscité de nombreux espoirs. Quelles sont les mesures que vous avez prises pour que vos objectifs aboutissent ? Sur ce plan, nous avons su fédérer les bonnes volontés. Nous avons le Haut Commissariat des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification (HCEFLCD) sans lequel le festival n'aurait jamais eu les moyens de ses ambitions. L'initiative a de même reçu le soutien des associations locales. Maintenant, l'enjeu est de réussir à pérenniser cela pour instaurer une nouvelle relation bienveillante entre la population et son environnement. Et les différents ateliers répondent justement à cette nécessité. Quelles sont les autres régions que vous visez ? Pour le moment, nous nous concentrons sur la zone de Takerkoust en espérant que cela va créer un peu d'émulation et donner envie à d'autres de faire la même chose ailleurs.